Cannes 2015 : Journal de bord d’un festival pas comme les autres

Ingrid Bergman

J’ai déjà, à plusieurs reprises, eu le plaisir de me rendre à des festivals de cinéma en France et à l’Etranger. J’ai notamment plusieurs fois été au Festival de cinéma Américain de Deauville et à l’Etrange Festival à Paris. J’ai également eu le plaisir de me rendre au Festival du film international de Busan ainsi qu’aux Festivals de court métrage de Trouville (pour y présenter un film) et Clermont, mais jamais le mythique festival de Cannes… jusqu’à maintenant ! En effet, enfin, en 2015, je me suis lancé et j’ai demandé une Accréditation Presse. Voici donc mon récit de 12 jours d’aventures cinématographiques un peu folles.

Jour 1 – Une rencontre et de l’attente

Badge du festival de cannesMercredi 13 mai 2015 – Afin d’éviter tout stress pour ce premier jour, je suis arrivé la veille et j’ai retiré mon accréditation presse dans la foulée. J’ai donc commencé le Festival de Cannes à mon rythme, en allant courir le long de la plage en début de matinée. A mon retour, j’ai choisi de zapper la projection presse du film d’ouverture La tête haute pour publier un article sur la Tunisie (et ses célèbres décors de Star Wars) sur mon Blog voyage, que j’allais abandonner pendant le reste du Festival.

A 12h, je prends le chemin du Festival pour ce qui allait être une journée très frustrante ! Dans le cadre du plan vigipirate, le Grand Théâtre Lumière n’accueille pas de séance avant la séance d’ouverture. Il se passe quelque chose d’à-priori unique : plusieurs accrédités presse n’arrivent pas à accéder aux 2 projections qui leur sont réservés pour le film Notre petite sœur de Kore-Eda ou pour la première projection de The Tale of Tales de Matteo Garrone. A titre personnel, j’ai cumulé environ 5h de file d’attente avant d’enfin rentrer dans la salle pour découvrir le film italien à 22h, plutôt divertissant sans être inoubliable (La critique de The Tale of Tales est par là). Je n’ai pas été le seul dans cette situation, loin de là, puisqu’à priori même les journalistes d’Allociné ont eu le même genre de soucis.

Du coup, avant cela j’ai eu un peu de temps d’aller retirer mon costume dans la boutique Celio en attendant. Sur le chemin, j’ai croisé le réalisateur Guillermo Del Toro, membre du jury cette année. Je ne l’ai pas embêté avec une photo mais ai échangé 2/3 mots avec lui, et je peux vous dire qu’il était super cool !

Jour 2 – Les séances s’enchainent

Honnêtement, la première journée avec autant d’heures dans les files d’attente pour pas grand chose m’avait inquiété. Et si ça se passait comme ça pendant tout le festival ? Malgré les opinions de festivaliers plus expérimentés qui tentaient de me rassurer, je n’étais pas très en confiance au moment d’attaquer cette deuxième journée. Heureusement, tout s’est plutôt bien passé !

J’ai d’abord assisté à la projection matinale du génial Mad Max Fury Road. J’ai ensuite rencontré Alexis du blog Bulles de Culture. Cela fait un petit moment que les autres rédacteurs d’Oblikon traînent avec lui, mais n’étant pas sur Paris, j’avais du me contenter d’échanges virtuels.

Dans l’après-midi, j’ai enfin pu voir le film Notre petite sœur du réalisateur japonais Kore Eda. J’ai, en revanche, manqué la projection du film Le fils De Saul, qui allait ravir les critiques (je me rattraperais plus tard heureusement).

Le reste du temps, je le consacrais à l’écriture des critiques des films précités.

Jour 3 – Une routine qui s’installe

Comme la veille, je me contente de deux séances pour ce vendredi. La semaine passée, j’étais à un salon de blogueurs voyage et je sens que la fatigue s’accumule violemment. Le Festival de Cannes est réputé épuisant, je ne pense donc pas que c’était une très bonne idée d’y arriver déjà cramé…

Je commence avec The Lobster, le film au pitch le plus improbable de ce festival : “Dans un futur proche… Toute personne célibataire est arrêtée, transférée à l’Hôtel et a 45 jours pour trouver l’âme soeur. Passé ce délai, il sera transformé en l’animal de son choix. Pour échapper à ce destin, un homme s’enfuit et rejoint dans les bois un groupe de résistants ; les Solitaires.”… Malgré cette idée de base fort prometteuse, je n’ai que moyennement apprécié le film, qui passe au final un peu trop à coté de son sujet (voir la critique).

Emma Stone et Joaquim PhoenixAprès ça, j’ai enchaîné avec la projection Hors Compétition d’Irrational Man, le nouveau film de Woody Allen, autre film qui passe un peu à coté du potentiel offert par son sujet (la critique par ici) ! J’ai bien tenté d’assister à la projection presse du film La forêt des songes de Gus Van Sant, mais encore une fois (et ce sera heureusement la dernière), il n’y aura pas assez de place pour me permettre d’y rentrer… C’est au final, le seul film de la compétition que j’aurais raté.

Jour 4 – Journée Nespresso

Ce samedi sera au final un peu différent des autres jours de ma quinzaine, puisque je ne verrais aucun film. Mon temps se partagera entre la Plage Nespresso, partenaire officiel du Festival, et le Palais des Festivals, pour une visite des coulisses fort intéressante.

A 12h, je me rends donc à la plage pour un déjeuner fort réjouissant, que je vous laisse découvrir via les photos ci-dessous.

Après cela, Nespresso nous offrait une visite guidée du Palais. J’ai pu découvrir quelques lieux inaccessibles en temps normal, notamment une terrasse dédiée aux snipers de la police lors de la montée des marches, pour des questions de sécurité ! Voici quelques photos qui vous permettront de voir à quoi ressemble Palais de Festivals vu de l’intérieur, pendant le Festival de Cannes.

 

Ensuite, j’ai eu le plaisir de rencontrer le chef Yves Camdeborde, qui allait cuisiner pour nous ce soir. Pour son repas, il devait s’inspirer d’un film ayant marqué le Festival de Cannes. N’Etant pas cinéphile, il a choisi le seul film qu’il connaissait, “Sous le soleil de Satan” de Maurice Pialat. Catholique mais non pratiquant, il avait été marqué, à la sortie du film, par le débat que celui-ci avait généré.

Il voit également un parallèle entre Maurice Pialat, qui avait été hué lorsqu’il a avait reçu la Palme d’Or, et lui-même, très critiqué lorsqu’il s’est lancé dans la Bistronomie, à partir d’une envie de faire une cuisine plus simple, avec moins de codes.

Pour le repas qu’il nous a proposé, il a voulu jouer avec les thématiques religieuses du film sans pour autant tomber dans le blasphème. Il est d’ailleurs parti du principe que Cannes, en période de Festival, était une ville sans tabou et en a profité pour provoquer. Je vous laisse apprécier en images, cette rencontre très intéressante et le dîner qui a suivi. (Les photos ci-dessous sont l’oeuvre du photographe Nguyen Ngoc Emmanuel)

Je remercie vivement Nespresso et les équipes sur place (Spéciale dédicace pour Joy) pour cette journée fort agréable, et il faut bien le dire, un peu plus reposante que les autres. Voilà pour ces quatre premiers jours de Festival. Pour découvrir la suite (des films, et enfin, des soirées !!!), c’est sur la page suivante !

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