Chronique de Centaur Chronicles : Renaissance (Volume 1)

centaur_chronicles_volume1

centaur_chronicles_volume1_coverMieux vaut tard que jamais. Voici une chronique du Tome 1 de Centaur Chronicles, un beau projet de résurrection de héros de comics américains des années 1930 ! Vous n’avez jamais entendu parlé de Amazing-Man, The Eye, Masked Marvel, Fantom of the Fair, Mighty Man ou encore The Shark ? Et pourtant, ces super-héros ont été créés avant même le Batman de DC Comics.

Tombés dans l’oubli durant les années 40 et n’arrivant pas à faire concurrence aux autres super-héros créés par DC Comics et Marvel, Amazing-Man et ses compères renaissent grâce aux efforts d’une équipe française de passionnés de comics. Autour de Jean-Michel Ferragatti (jmf) au scénario et Marti (Hoplitéa) au dessin, gravitent de nombreux autres artistes dont l’objectif est d’offrir un nouvel univers cohérent.

Comment peut-on réutiliser des héros perdus dans l’Histoire du comics américain ? Tout simplement car les droits de la maison Centaur sur le sujet sont tombés dans le domaine public ! Une belle opportunité de réutiliser des héros du Golden Age du comics, avec de très gros efforts d’une belle team derrière les pinceaux et le crayon.

Centaur Chronicles : Renaissance, ça vaut quoi ?

Avant tout, il faut souligner que le projet du volume 1 s’articule autour de deux sous-projets : restaurer des épisodes originaux, ainsi que créer une nouvelle histoire !

Faut-il être un expert en comics ?

Je dois aussi avouer que je ne suis pas un grand connaisseur de Comics, je connais quelques unes des grandes sagas classiques (Watchmen, Civil War, House of M, The Killing Joke, Injustice… etc) et les grandes origines stories (des personnages des Avengers aux DC Comics) mais ne suis pas un lecteur assidu. Je critique donc Centaur Chronicles avec un œil de quasi-néophyte sur une période que je n’ai lu qu’au travers des origines des héros équivalents de l’époque.

Ce qui compte donc c’est le plaisir de la lecture d’un bon scénario, des dessins agréables et de bonnes couleurs. Pour aller directement à la conclusion, les trois points évoqués sont clairement réussis ! Et l’approche permettant d’alterner des histoires anciennes des personnages permettant de replacer du contexte avec le nouveau scénario est une excellente idée.

La lecture peu parfois s’avérée plus difficile que de lire une histoire d’une seule traite, mais l’intérêt est tout de même plus important.

Et du coup, inutile de chercher partout sur internet les origines de The Amazing-Man. Bien sûr, tout n’est pas dévoilé dans ce premier Tome !

La nouvelle histoire (jmf et Marti)

Les nouveaux épisodes sont très beaux et faciles à lire. Le dessin est net et précis, les couleurs très plaisantes et agréables. Avec mon expérience limitée sur les comics, j’ai trouvé sympathique cette histoire d’enquête à la Watchmen (no spoiler). Et le final donne clairement envie d’en savoir plus sur la suite.

Les personnages sont biens travaillés. Chacun a le droit à sa part de problèmes ! Le plus difficile est parfois de différencier chacun des héros alors qu’ils ne portent pas le costume. Il faut dire que les hommes sont tous bodybuildés, avec une mâchoire proéminente, et forcément un caractère de cochon. Heureusement qu’il y a un grand blond 🙂

Une bonne histoire intrigante et bien foutue.

La restauration des vieux comics (Reed-Man)

Il y a un sacré travail de restauration de vieux épisodes poussiéreux. Le plus flagrant est la nouvelle colorisation parfois assez flashy qui rend hommage à cette époque des années 30/40.

J’ai beaucoup aimé pouvoir lire dans un même ouvrage ces récits de Bill Everett (Amazing-Man, Namor, Daredevil), Martin Filchock (Mighty Man, The Ermine, The Owl), Paul Gustavson (the Arrow, Fantom of the Fair), Al Plastino (The Rainbow, Supergirl, Brainiac).

D’autant plus qu’avant chaque histoire restaurée, une fiche de synthèse présente l’auteur, le créateur, ainsi que son parcours. Et c’est extrêmement intéressant de voir les tragiques ou magiques destins de ces hommes à cette période énorme du comic.

Bien sûr, le style est totalement différent dans ces épisodes restaurés qui sont ancrés dans les années 40 et qu’il est impossible de réécrire. C’est une belle manière d’apprendre à connaitre ces héros plutôt que de vouloir absolument commencer par écrire une origine story.

Et d’ailleurs,  la suite de Centaur Chronicles semble s’intéresser de plus près à ces origines !

Pour acheter Centaur Chronicles

C’est par ici, sur le site officiel de Centaur Chronicles.

Le Volume 2 de Centaur Chronicles : Les Origines

Lire la critique du volume 2.

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