Critique de la BD Balles Perdues de Walter Hill et Jef

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Prohibition, histoires de gangsters, de gros sous et de petites pépés, c’est ce qui attend le lecteur dans la bande-dessinée Balles perdues, scénarisé par Walter Hill (adapté par Matz), et avec Jef au dessin.

Synopsis

Quand Roy Nash sort de prison, ce n’est pas par la grande porte. Ni pour des raisons banales. Le boss de la mafia de Chicago a un boulot pour lui : mettre la main sur trois indélicats qui ont oublie de partager le magot d’un braquage. Pourquoi Roy ? Parce que Lena, son ex, a été emmenée par l’un des gangsters, et que tout le monde sait très bien que Roy a cette fille dans la peau. Si on rajoute le demi-million de dollars du braquage disparu dans la nature et un flic à l’honnêteté plutôt discutable, Walter Hill, dans ce scénario inédit, réunit tous les ingrédients d’un polar envoûtant et haletant.

Critique

balles_perduesBalles perdues, c’est avant tout un film noir porté en BD. Sombre, avec des histoires mafieuses imbriquées et de nombreux agents doubles. On ne peut faire confiance à personne, et pas même au héros de l’histoire : Roy Nash. L’adaptation d’un scénario de film est tangible, n’oublions pas que Walter Hill est celui à qui l’on doit 48 heures de plus avec Eddy Murphy et Nick Nolte ! Naviguant entre le Chicago d’Al Capone et le Los Angeles poisseux des années 20-30, il y a du Parrain et du western dans Balles perdues.

L’ambiance est donc parfaitement prenante, et l’histoire globalement réussie, bien que classique. L’homme de main fraîchement libéré de prison qui doit retrouver des gangsters ayant arnaqué le grand “Al”, mais qui ne pense qu’à une chose : la femme (fatale ?) qui est avec eux. Rajouter une pincée de flic corrompu, et on pensera naturellement aux films noirs, qui très clairement l’inspiration majeure de l’œuvre.

Malheureusement, le dessin n’arrive pas à suivre le niveau de l’histoire et de l’ambiance. Les personnages se ressemblent un peu tous, et les émotions n’arrivent pas à transpirer sur leurs regards. Si les couleurs chaudes poisseuses et les décors du Los Angeles sont parfaits, tout comme les cadrages très cinématographiques, les personnages manquent donc de charisme par le dessin, ce qui risque de rendre la BD assez difficile pour beaucoup.

En somme, Balles perdues est un très bon polar, dans la veine des films noirs et des films de gangsters. Elle est malheureusement desservie par un dessin un cran en-dessous de son histoire, ce qui en freinera plus d’un. Retrouvez ce livre en cliquant ici.

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