Critique de Uncharted 4: Quand le jeu vidéo dépasse le cinéma

Ceux qui attendaient LE jeu de la PS4 vont être servis, Uncharted 4 est de sorti. Attendu comme le messie par les fans de jeux vidéo (et de cinéma), le nouveau bébé du studio Naughty Dogs se révèle sans surprise à la hauteur. Il est un joyaux rare dans le monde du jeu vidéo. Une expérience vidéoludique qui fait presque du cinéma un art obsolète car qu’on se le dise, Uncharted 4 est plus qu’un simple jeu, il est une véritable œuvre d’art.

Synopsis

Alors qu’il semblait enfin rangé de la chasse au trésor et promis à une vie plus tranquille depuis trois ans, Nathan Drake voit l’aventure frapper à sa porte à nouveau lorsque son frère, Sam, refait surface. Quinze années après avoir disparu, ce dernier vient réclamer son aide et lui proposer une aventure qu’il ne peut refuser : la quête du trésor du Capitaine Henry Avery.

Sam et Nathan partent donc à la recherche de Libertalia, une colonie pirate au large de Madagascar, et se lancent dans un nouveau périple qui les emmènera à travers le monde. Mais chaque trésor a un prix et les épreuves auxquelles Drake sera soumis cette fois-ci testeront ses limites physiques, mais aussi sa détermination à sauver ses proches.

Critique

Uncharted 4 rentre dans le club fermé de ces jeux qui vous laisse un souvenir impérissable et dont on se rappelle avec nostalgie quelques années plus tard. Car au delà de la prouesse visuelle que constitue U4, le jeu en lui-même dispose d’une âme propre et d’une aura quasi magique qui contribue à le rendre mythique, inscrit à jamais dans son époque. Mais la prouesse de Naughty Dogs réside, au delà d’avoir instaurer de nouveaux standards techniques et visuels, dans le fait d’effacer encore un peu plus la frontière entre cinéma et jeux vidéo. Jeu d’acteur, intrigue bien ficelée, mise en scène hollywoodienne et novatrice. C’est bien simple, tout dans ce jeu rappelle le cinéma, à tel point qu’il en devient une créature hybride à la croisée des chemins entre deux arts. Un parfait mélange entre les aventures d’Indiana Jones et la folie visuelle du Tintin de Spielberg.

On connaissait déjà les qualités du studio Naughty Dogs, ayant développé un autre chef d’oeuvre, The Last of Us, mais force est de constater qu’ils se sont surpassés sur cet opus. Dès les premières minutes et jusqu’à la fin, le jeu impose sa patte graphique et fait littéralement éclater les rétines. Le jeu est tout simplement d’une beauté époustouflante et fourmille de détails. Il est le véritable jeu next-gen, celui qui rend les autres insignifiants et qui écrase toute concurrence. On peut le dire, dans le monde du jeu vidéo, il y a Naughty Dogs, Rockstar (GTA, Red Dead Redemption, L.A Noire) et les autres. Animations, effets de lumière, environnement, modélisation des personnages et visages, émotions. D’un point de vue technique, tout semble parfait et tellement supérieur à tout ce qui a déjà été fait par le passé. Et que dire de ces paysages à couper le souffle qui font s’évader le joueur le temps d’une session de jeu. Bref, il ne faut pas avoir peur de le dire, U4 est un jeu « parfait ».

Le gameplay est quant à lui facile à prendre en main, d’autant plus si on est un habitué de la saga. Les fusillades pourront cependant donner du fil à retordre aux joueurs bourrins. Les surfaces de jeu s’étant élargies, il conviendra de mieux préparer son approche pour ne pas se laisser encercler.

Les phases d’exploration sont également nombreuses dans U4 et le jeu bénéficie de surface plus « ouverte » qu’auparavant pour réellement mettre le joueur dans la peau d’un aventurier. On prend donc un plaisir non dissimulé à explorer chaque recoin de la carte pour dénicher trésors et artefacts. Les énigmes sont elles-aussi de la partie et sont toujours aussi bien faites. Voir le héros consulter son journal pour trouver la solution de l’énigme est tout simplement jouissif et procure au joueur une certaine satisfaction après avoir passé plusieurs minutes sur sa résolution.

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Petit bémol tout de même, dans U4, Nathan Drake est accompagné dans 90% des situations, les dialogues et autres interactions entre personnages sont d’ailleurs très bien faites, excepté lors fusillades. En effet, il est rare que les autres personnages prennent la peine de se cacher devant un ennemi en phase d’infiltration, ce qui gâche quelque peu la séquence par moment. De plus, leur rôle durant les fusillades tient plus à celui du figurant que du véritable allié, ce dernier ne couvrant véritablement vos arrières que par intermittence.

La mise en scène est quant à elle extraordinaire et réserve son lot de péripéties, d’explosions, glissades. La course poursuite de Madagascar vous laissera ainsi sans voix, comme le reste du jeu d’ailleurs. C’est également une nouveauté, le jeu bénéficie de phases de jeu en voiture particulièrement réussies permettant dans une immense surface de jeu de descendre pour explorer ou tout simplement admirer le paysage, le tout dans un univers tellement détaillé qu’on se demande combien de temps passent les équipes de Naughty Dogs sur une seule mission et surtout si ils bénéficient des mêmes outils que les autres studios tant le fossé semble être immense entre Uncharted et un jeu comme Tomb Raider sorti l’année dernière. Pour ce qui est de la durée de vie, elle est d’une vingtaine d’heures et il y a évidemment la possibilité de rejouer les chapitres dans une difficulté plus élevée. Elle sera également alongée si le joueur s’atelle à dénicher tous les trésors qui sont par ailleurs nombreux.

Le résultat est donc extraordinaire, au delà de nos espérances. On attend désormais avec impatience le prochain jeu du studio Naughty Dogs qui devrait être la suite de The Last of Us. Bref, au terme de l’aventure, on reste sans voix, admiratif devant une telle œuvre et on a qu’une envie, recommencer.

 

 

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