Download Festival Paris 2018 : les bons points et les coups de gueule par Antoine

download fest 2018 paris

Le format change. De 3 jours, le Download Festival Paris est passé à 4 journées en 2018 ! Malheureusement, je ne peux pas m’y rendre le vendredi ni le lundi…

C’est dommage au regard de l’affiche ! J’ai raté Alestorm, Ghost, Powerwolf, Gun’s Roses en particulier. Heureusement que le samedi et le dimanche ont été tout de même de bonne qualité musical générale. Même si j’ai une sacré gueulante à pousser concernant la non-prestation de Marilyn Manson, mais j’y reviendrais.

De jolies découvertes

Les têtes d’affiches, les gros groupes, les classiques, j’ai tendance à les avoir vu déjà plusieurs fois. Je laisse donc les scènes principales aux autres, qui seront souvent ravis de voir performer un grand groupe pour la première fois ! Et ce fut une bonne idée, car j’ai pu découvrir de forts sympathiques autres groupes.

Wild Mighty Freaks : un excellent combo français

C’était l’un des groupes totalement inconnu et présent sur l’affiche. Avant de mettre les pieds au festival, je me suis monté une petite playlist généraliste et Wild Mighty Freaks a rapidement retenu mon attention.

Détonnant, simple mais efficace, avec le sens du sampling, Wild Mighty Freaks c’est bien kiffant en enregistrement. Et en live, c’est encore mieux. Le côté déjanté de façade est totalement assumé sur scène et va plus loin que les seuls costumes ou maquillages.

La presta d’ensemble est dynamique, le son puissant et marquant. Le premier album “Guns n’ cookies” délivre déjà quelques pépites comme The Last Time – excellent sampling -, Get out My Way – ultra catchy -, ou Freaks – leur hymne. Et la version live est presque encore meilleure que l’enregistrement.

J’en redemande !

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Ego Kill Talent : le Brésil post-grunge

Il est 20h le dimanche. Tout le monde attend les Foo Fighters avec impatience, se chauffant sur Mass Hysteria. J’en profite pour visiter une scène secondaire (la Spitfire Stage) et constate avec grand étonnement qu’elle est vide. Mais où est donc le public du Download à 20h ??? En train de manger peut-être et certainement devant Mass Hysteria déjà cité.

Bref, c’est assez étrange d’être à un festival et de voir une scène désertée. Le frontman du groupe ne se démonte pas et harangue les quelques dizaines de badauds passés par là.

Ego Kill Talent vaut le détour. La combinaison stoner rock teinté de post-grunge fonctionne à merveille. Les influences Foo Fighters se font sentir sans jamais tomber dans la facilité. Ce n’est pas pour rien que le groupe avait déjà fait la première partie de la tournée du groupe de Dave Grohl pour l’amérique du sud.

Un groupe à suivre !

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La session “gueulante”

Parce que je suis un éternel insatisfait, et que j’ai la critique facile, voici quelques sujets qui m’on gonflé.

L’épave Marilyn Manson

J’avais toujours évité plus ou moins les sessions live du bonhomme ces dernières années. Il faut dire que les retours n’étaient pas toujours favorables. Néanmoins, et surtout parce que je suis accompagné d’un grand fan, je me pointe au concert.

Je suis moi-même plutôt amateur du style, notamment des albums jusque The Golden Age of Grotesque. Je connais donc un peu le registre.

Quelle horreur de subir le live (mes excuses à mon pote) ! Manson mange les mots, coupe carrément des lyrics, voire ne démarre pas la bonne chanson une fois. Mais le plus énervant est qu’il ne suit plus du tout niveau voix.

Marilyn Manson c’est de l’auto-tune à mort sur les albums, le tout étant bien travaillé et assumé. Mais en live, lorsque la voix qui est devrait faire 90% du job n’est pas présente, c’est un carnage. La scène pourtant très riche en décor ne semble finalement pas tant utilisée que cela…

A éviter au Hellfest 2018 !

L’appli sans descriptions de groupes

Franchement, ce n’est pas très cool de ne pas remplir les descriptions de tous les groupes. Que se soit sur le site internet ou sur l’application du Download Festival, quelques groupes sont décrits comme “Bientôt disponibles”.

Une dizaine de groupe est concernée, ce n’est pas comme si c’était un simple oubli.

En y regardant de plus prêt, surtout des “petits” groupes sont concernés, et c’est bien dommage car c’est eux qui ont besoin de visibilité.

Peut-être est-ce un tord partagé mais au final, c’est le festival qui est censé présenter des talents 😉

A améliorer l’année prochaine ! Je ne veux plus lire de “bientôt disponible” !

Le bonheur Foo Fighters (et les autres)

C’est terminé pour le coup de gueule, place au kiff ! Le plus grand show du court WE (je n’ai pas fait ni vendredi ni lundi), c’est assurément Foo Fighters de mon côté.

Les ayant vus en juillet 2017 à Bercy, je redoutais un peu de répétition. Et d’entrée de jeu, Foo Fighters me démontre que ce groupe est avant tout tourné vers le public. Playlist totalement différente, reprises / covers / mashup, improvisations… le concert est loin d’être un simple déroulé et s’inscrit plutôt dans l’esprit festival.

Une excellente surprise qui prouve que même 23 ans après la création de Foo Fighters, le groupe mené par Dave Grohl se positionne en leader du mouvement rock n roll en ce qui concerne le live !

Le groupe superstar n’hésite pas à partager la vedette avec d’autres. La preuve avec le chanteur de The Struts qui intervient le temps d’une cover de Under Pressure. Magique.

Tagada jones et Ultra Vomit : l’empreinte française dans des styles totalement divergents

Je termine cette review du Download Festival par deux groupes français. Les blagueurs d’Ultra Vomit et les sérieux de Tagada Jones.

Depuis la sortie de l’album PANZER SURPRISE, les deux groupes sont souvent vus ensembles. Pour cause la chanson “Un chien géant” qui est une excellente parodie assumée du style des rennais de Tagada Jones. Le frontman du groupe sérieux est donc cordialement invité à performer sur la-dite chanson durant le concert des nantais d’UV. Nantes-Rennes, même combat !

Je ne reviendrais pas sur le concert d’Ultra Vomit, ils ont déroulé à leur manière, comme d’hab.

Pour Tagada Jones, je n’avais jamais eu l’occasion de les voir en live et cela vaut le coup ! Bonne ambiance, public électrise, paroles maîtrisées par la foule, c’est vraiment une bonne fête rock-engagée.

Car ce qui caractérise Tagada Jones sont ses textes engagés. Liberté d’expression, fraternité entre peuples, égalité pour tous, respect de la planète, au-delà de thématiques aujourd’hui à la mode, le groupe est fondamentalement ancré depuis toujours dans ces sujets.

Lorsque le sujet des attentats est soulevé, une grosse chanson à texte suit. Elle se suffit à elle-même. Contrairement à Mass Hysteria qui blablate pendant des heures, Tagada Jones va directement au but avec un discours cohérent de A à Z.

J’en ressors convaincu que Tagada est réellement un super bon groupe qu’il faudrait voir en live plus souvent.

Bilan ?

Un bon week end au soleil avec un temps clément. Des améliorations significatives sur les systèmes de sonorisation par rapport à l’année précédente. La bouffe est toujours aussi chère et il ne faut pas choisir les stand au hasard. La qualité est en effet très aléatoire… Dommage de ne pas faire un effort de ce côté là. Et la bière toujours aussi onéreuse.

Néanmoins, j’ai senti qu’il y avait moins de monde que l’année dernière. Donc plus de place pour les festivaliers 😉

A l’année prochaine ?

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1 commentaire
  1. Chroniqueur qui doit jouir à casser Mass Hysteria à chaque fois qu’il le peut , mais finalement je pense qu’il a très peu d’influence sur le public !! Et c’est bien comme ça !!

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