Test de l’enceinte Bluetooth Cabasse Swell

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Autant l’annoncer d’emblée, je suis un très grand amateur de la marque fondée par Georges Cabasse en 1950 à Brest. Très heureux possesseur d’une paire de jolies enceintes de l’âge d’or Cabasse, c’est avec une certaine impatience mêlée d’appréhension que j’essaie les nouveautés de la Maison. Alors, cette Swell, au niveau de ses ancêtres ?

Design de la Cabasse Swell

Livrée dans un package assez simple comprenant une housse de transport, un câble de chargement et une notice, la Swell est clairement un bel objet. Lourde (750g), bien finie, elle inspire une certaine confiance et un sérieux qui la classe automatiquement dans la cour des grands (Bose, Ultimate Ears…). En mobilité, elle sera du coup un peu lourde, sans non plus être encombrante. Elle s’intègrera parfaitement à la décoration de votre salon/chambre/cuisine/rayez la mention inutile (on sait que beaucoup « consomment » les enceintes bluetooth de cette manière) avec esthétisme et élégance.

Pour les balades, sa housse de transport est pratique et discrète, tout en protégeant l’enceinte des rayures (mais clairement pas en cas de choc).

Les boutons sur l’enceinte sont simples également : on/off, choix bluetooth ou auxiliaire, volume…et voilà ! Simple et efficace.

Fonctionnalités de la Cabasse Swell

La Cabasse Swell est une enceinte presque exclusivement bluetooth. Pas question de wifi ici comme chez des Sonos & co. Le but est vraiment de la promener partout pour profiter de sa musique en mobilité. Que les puristes se rassurent, la présence d’une entrée mini-jack permet malgré tout d’y brancher votre baladeur/dac/téléphone sans bluetooth (ou avec un bluetooth défectueux).

Proposant 60W en mono, la Swell peut-être couplée à une seconde enceinte, proposant ainsi 120W de puissance, amplement suffisant pour sonoriser une pièce de taille moyenne…ou les abords d’une piscine en été (attention néanmoins, malgré les photos promotionnelles, la Swell n’est pas étanche ni protégée contre le sable !).

Son de la Cabasse Swell

Venons-en au nerf de la guerre : que vaut le son de cette Cabasse Swell ?

Annoncée avoir été optimisée dans les laboratoires de la firme française, on peut s’attendre à quelque chose de pointu. A l’intérieur de la bête, on y trouve 4 enceintes (2 boomers et 2 tweeters) et l’amplificateur numérique (ou DSP). Qu’est-ce-que cela donne ?

Toutes les écoutes ont été réalisées à partir de fichiers FLAC en provenance de Qobuz, et lues par un iPhone X en bluetooth 5.0.

Dire Straits – Making Movies – Romeo & Juliet

Première écoute avec la magnifique intro de Mark Knopfler sur Romeo & Juliet. Le découpage des notes est clair, malgré un côté très sec des médiums. A l’arrivée des basses, si ces dernières sont bien définies, on observe cependant une certaine lourdeur de ces dernières.
L’enceinte pèche ici par sa taille, avec un effet « boîte » marqué et un manque d’aération dont nécessite ce morceau.

Keith Jarrett – The Köln Concert – Pt. 1

Le rendu propre de l’intro de Romeo & Juliet nous donne envie d’aller creuser sur des morceaux plus exigeants. C’est donc Keith Jarrett qui s’y colle. Le rendu du piano est, soyons honnêtes, assez surprenant pour l’enceinte. Très bien rendu, les émotions sont partagées, et on prends beaucoup de plaisir sur ce morceaux.
Seul point noir, il faut éviter de trop la pousser, la saturation arrivant assez vite et « bouchant » la musicalité du morceau.

Wiener Philarmoniker – Rossini, L’italiana in Algeri – Overture

La célébrité de Cabasse s’est faite sur son rendu « live music » de l’époque, et sa capacité à retransmettre parfaitement les instruments classiques. Un test donc sur ce style ne pouvait pas ne pas être réalisé !
Le rendu est globalement très propre, et fidèle à ce que l’on attends d’un morceau comme celui-ci. Assez bluffant il faut l’admettre pour une petite enceinte bluetooth qui généralement nous gave de graves et ne sait pas du tout gérer cela.
On retrouve l’aération manquante sur la fin de l’ouverture, finale qui d’ailleurs fait souffrir l’enceinte. Trop de complexité à rendre justement, et l’arrivée d’un grand nombre d’instruments offre un son plus brouillon, difficile à suivre.

Massive Attack – Mezzanine – Angel

Visiblement, les basses sont quand même le fort de l’enceinte, testons la alors sur des morceaux exigeants dans ce domaine. Sur Angel, les basses sont bien enrobantes, définies, puissantes. Le morceau est fait pour attaquer directement les tripes et c’est réussi !
La saturation est plus tardive en montant le son, et on se retrouve à enrober la pièce du morceau.
Cette Cabasse Swell semble taillée donc pour ce style là… allons plus loin alors !

Run DMC – Raising Hell – Walk this Way (feat. Aerosmith)

UE Boom, Bose… toutes ces marques se situent sur la musique urbaine, donc testons là dessus !
Et le résultat est réellement séduisant, les basses sont remplies, propres, enrobantes. Les médiums qui souffraient sur Dire Straits sont là plus dans leur univers.

En somme, cette Cabasse Swell semble être un bon mix. Mix entre ces enceintes trop « basseuses » telles que les Bose & co, et entre la patte Cabasse historique qui jouait sur une restitution des plus fidèles (d’où le « hi-fi ») de la musique.

Elle s’en sort donc très bien sur les musiques urbaines, ainsi que sur des morceaux plus jazzy (le classique aussi, mais il reste compliqué parfois). Seul le rock a plus de mal à s’exprimer sur cette dernière, faisant trop vite ressortir le côté « boîte ». Mention spéciale pour la diffusion du son. Bien que directionnelle, l’enceinte propose un son qui se propage bien dans la pièce, presque où que l’on soit.

En conclusion, la Cabasse Swell (disponible ici en Noir ou Blanc) est une très bonne enceinte bluetooth, plus polyvalente que ses concurrentes. Timide sur le rock, elle ne pèche pas sur le jazz et offre un rendu terriblement accrocheur sur les musiques plus urbaines.

Publié le
Catégorisé comme Tech

Par Tom Delanoue

Tom est un geek devant l'éternel. Grand amateur de cinéma, il ne perd pas une occasion d'aller dans les salles obscures voir les films les plus geek qu'ils soient. Une bonne chose ne venant jamais seule, il est aussi lecteur de comics et de science-fiction. Un conseil, ne le titillez pas sur One More Day de Spider-Man, ça le rend violent...

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