Les montagnes abritent 13 % de la population mondiale et 25 % de la biodiversité terrestre. Ces chiffres ne vous interpellent peut-être pas tant que ça, mais ils illustrent tout de même la richesse et la complexité de l’environnement montagnard. Surtout, plus de la moitié de la population terrestre bénéficie d’une manière ou d’une autre des ressources naturelles fournies par la montagne, comme l’air pur, l’eau, la nourriture et l’énergie. Et pourtant, les environnements de montagne sont maltraités dans la plupart des pays du monde, et les populations locales, y-compris en occident, sont finalement peu sensibles au péril qui nous guette dans les prochaines années. La crise climatique entraîne la diminution des glaciers et des chutes de neige, tandis que la disparition de la faune et de la flore, l’érosion et la pollution affectent des écosystèmes entiers. Et pourtant, aujourd’hui, il est tout à fait possible d’embarquer ses convictions écologiques avec soi pour des vacances à la montagne, y-compris si vous êtes un fanatique de ski ou un aficionado de la randonnée.
Séjourner dans un établissement écologique
Les vacances au ski n’ont pas bonne presse d’un point de vue écologique, mais de nombreuses stations sont très sensibles à cette problématique et développent des politiques respectueuses de l’environnement, notamment en France. Les deux axes majeurs sont la gestion du transport et le choix du logement.
Lorsque vous réservez vos vacances, veillez à choisir un hébergement réputé pour son respect de l’environnement, sur Maisonnature.fr par exemple. Certains hôtels peuvent avoir une politique environnementale ou offrir des avantages écologiques spécifiques, comme l’utilisation d’énergies renouvelables. C’est vous qui choisissez si vous faites de votre séjour à la montagne un séjour durable ou pas ! Nous entrons dans une nouvelle ère, qui offre de nombreuses possibilités d’hébergement durable. Les hébergements liés au tourisme de masse sont encore là et risquent de rester un bon bout de temps dans le paysage, mais les alternatives sont réelles et accessibles.
Comment profiter de la montagne dans le respect de l’environnement
Si vous aimez le ski ou le snowboard, vous devez prendre la crise climatique au sérieux. Prenez ces conseils à cœur pour une coexistence plus durable en montagne et essayez de les intégrer progressivement dans votre mode de vie.
Le premier point, le plus important : Laissez toujours la montagne plus propre que vous ne l’avez trouvée : Ne jetez aucun déchets et ramassez ceux que vous trouvez en chemin ! Pas tout le monde n’a acquis la sensibilité écologique nécessaire au bien être de l’environnement, et aujourd’hui, certains doivent compenser les errements des autres. Espérons que cela ne dure pas…
Voici un bref aperçu du temps nécessaire à la décomposition des déchets en montagne :
– Peaux de banane et d’orange : 1-3 ans
– Mouchoirs en papier : 1 à 5 ans
– Chewing-gum : 3 à 5 ans
– Mégots de cigarettes : 10-15 ans
– Sacs en plastique : 100-200 ans
– Boîtes de conserve en aluminium : 50-500 ans
– Papier d’aluminium : 200-400 ans
– Bouteilles en plastique : 500-1000 ans
Cela fait réfléchir, non ?
Choisissez le bon mode de transport
Les gaz d’échappement de nos voitures constituent un véritable problème, surtout avec les kilomètres de bouchons que l’on voit parfois à l’approche des stations au cœur de la saison. Vous devriez donc essayer d’opter autant que possible pour les transports publics. Les possibilités de transport en train et en bus, sans être parfaites, sont de plus en plus développées dans les Alpes et partir de la vallée en bus n’a rien d’improbable avec un peu d’organisation. En plus de choisir avec soin votre lieu d’hébergement afin que vos chambres réduisent votre empreinte carbone, l’utilisation de transports collectifs, et le choix de la marche à pied seront essentiels dans votre démarche. Faites des recherches avant de partir, et cela peut devenir un argument de poids si une certaine destination ne propose pas de véhicules écologiques.
Si vous êtes randonneurs et cherchez plutôt à vivre l’expérience en chalet pendant l’été, vous pouvez aussi faire le choix du vélo pour vos déplacements. Jean-Jacques Rousseau a écrit un jour : « Il faut que j’aie des torrents, des rochers, des sapins, des forêts obscures, des montagnes, des chemins escarpés à monter ou à descendre, des précipices à mes côtés pour m’effrayer. » Qui ne serait pas d’accord avec ça ? A titre personnel, je ne peux pas passer une année sans aller à la montagne, et je suis réaliste, en venant de Nantes, mon empreinte écologique n’est pas anodine. J’essaie de limiter les dégâts autant que possible, et les axes de travail sur le sujet sont nombreux. Et vous, que faites-vous pour limiter votre consommation énergétique à la montagne ?