Trois concerts s’enchaînent particulièrement bien en ce dimanche d’enfer : HotWax, Scowl, Nova Twins. Les femmes sont à l’honneur dans cette chronique !
Juste avant, on passe sur High of Fire, un bon groupe de Stoner aux sonorités bien grasses. Leur dernier album est parfaitement interprété avec le titre Cometh the storm. Ça réveille de bon matin pour se préparer à la déferlante féminine.
HotWax, Scowl et Nova Twins
C’est ambiance grunge / punk / hardcore pour démarrer tranquillement la journée. Et si le genre n’est pas historiquement très féminin, on peut dire que HotWax et Scowl veulent changer la donne ! Mené de front par Tallulah Sim-Savage et Lola Sam, et avec à la batterie Alfie Sayers, HotWax nous réveille un grand coup avec son style mêlant post-punk et grunge.
Un set électrifiant et puissant, qui se terminera plus tôt que prévu, mais au vu de la générosité, on pardonne. Une fois n’est pas coutume, Scowl sur la Warzone va partager beaucoup avec HotWax. Mené tambours battants par Kat Moss, nos petits californiens vont envoyer du lourd pour réveiller un public encore dans les vapes de la veille.
C’est puissant, généreux et sans concessions. Un nouveau regard sur le punk hardcore qui sait se renouveler. Et tant pis si cela termine à nouveau un peu tôt, on en a eu plein les esgourdes, et ça c’est bon.
Retour en Mainstage pour headbanger sévèrement sur le punk urban et fusion de Nova Twins. Les anglaises maîtrisent un show énergique à base de basse très travaillée pour des sonorités proche de RATM.
Amy Love et Georgia South confirment leur notre envie de les suivre après un show génial au Download il y a quelques années de cela.
Therapy?, Simple Plan et Corey Taylor
Passage sur la Valley en cette dernière après-midi pour aller laisser traîner nos oreilles sur Therapy?. Le trio d’Irlande du Nord nous régale de ses hymnes tapageurs – et engagés. Alors au vu de leur énergie, on leur pardonne ces 2/3 errements et fausses notes qui glissent parfois à droite à gauche…
On glisse ensuite sur la MainStage à l’écoute des canadiens de Simple Plan. Retour à nos années lycée (collège pour certains, université pour d’autres) sur un bon punk californien des familles. Une bonne ambiance, de l’énergie, une bonne manière de se préparer pour The Offspring plus tard dans la soirée. Alors on se prépare, on chausse ses plus belles Vans, on met son baggy le plus large et c’est parti !
En milieu d’après midi c’est sur Royal Blood, jeune groupe de hard rock UK qu’on se pose pour bronzer avant Corey Taylor. Ça envoie du gros son qui rappelle Black Stone Cherry. Le riff du titre Figure it out reste ancré en tête quelques temps.
Si il n’est présent en son nom propre que pour la première fois, on ne peut pas dire que Corey Taylor découvre Clisson. Car Slipknot était déjà là au Fury Fest en 2004 puis 3 participations (dont le Knotfest en 2019), soit autant que Stone Sour présent en 2006, 2010, 2013 et 2018.
Donc pour sa 9e participation au Hellfest, c’est en terrain conquis que Corey Taylor joue sa meilleure partition. Passages calmes entrecoupés de moment plus punchy, superbe déclaration d’amour à sa femme, un Snuff mémorable… et un gros finish très Slipknot sur Duality. Un show pour ses fans qui le lui rendent bien !
La métamorphose des Foo Fighters
Les journaux se sont emparés du passage des Foo Fighters au Hellfest 2024 pour annoncer une ouverture à de la musique plus rock et douce… C’est bien mal connaître le Hellfest qui n’a jamais hésité à programmer des groupes de rock en tête d’affiche depuis plus de 10 ans avec de gros noms tels que Deep Purple, Scorpions, Guns n Roses, Aerosmith, et d’autres. Sans même parler de tous les groupes très diversifiés qui se produisent à toutes heures dans la catégorie Hard Rock, Hard FM, ou autre du même style.
C’est aussi bien mal connaître les Foo Fighters ! Car le show est extrêmement énergique. Dave Grohl entre d’ailleurs sur scène en hurlant dans son micro en mode troll. Bref, toutes les occasions sont bonnes pour la presse de raconter un truc racoleur sur ce festival.
Mais revenons aux Foo Fighters que nous avions déjà eu le bonheur de croiser en 2017 au POPB et e, 2018 au Download Festival. Depuis 2018 il s’en est passé des choses. Entre la COVID et la mort de Taylor Hawkins, les Foo ont du naviguer en eaux troubles. Heureusement, l’arrivée de Josh Freese à la batterie a permis au groupe de continuer d’exister.
Cela aurait été tellement dommage de voir l’histoire s’arrêter ainsi, alors même que les Foo Fighters commençaient à s’imposer en nouveaux rois du Rock moderne. Cette venue au Hellfest 2024 est une belle consécration de 30 années d’existence. Et la production est au niveau. Malgré une scène très simple, les visuels en arrière plan apportent une profondeur appréciable à la scène sans s’imposer par dessus le show.
Il faut tout de même noter du changement : le show est plus précis, les chansons sont beaucoup retravaillées pour en faire de nouvelles expériences live, le côté drôle des Foo Fighters a été mis en pause. Les Foo Fighters se sont métamorphosés, laissant plus de place à la folie du live étirant les chansons sur de longues phases musicales.
On adore voir que les Foo Fighters sont appréciés de tous les publics et continuent de voir leur cote grimper.