Jour 5 – Sur le tapis rouge
Le rythme normal du Festival de Cannes reprend, si ce n’est que pour compenser le fait que je n’ai vu aucun film la veille, j’en planifie 3 pour la journée.
Cela commence très très bien avec Mon roi, le nouveau film de Maïwenn, porté par deux interprètes vraiment excellents (voir la critique). Les deux autres films m’ont moins convaincu. Mia Madre, de de Nani Moretti, n’est pas dénoué de qualité et a quelques scènes fortes, mais il ne m’a pas vraiment inspiré. C’est un peu la même chose avec Carol, malgré les belles performances de Cate Blanchett et Rooney Mara (voir la critique).
Malgré ces déceptions, cette journée était un peu particulière car ce serait pour moi l’occasion de faire ma première montée des marches, pour Carol justement et en très charmante compagnie puisque j’étais avec une très belle actrice italienne, Joana Cartocci, qui avait joué dans mon court métrage Paris in Love.
Même s’il est “recommandé” de ne pas en faire et que je ne suis pas fan de l’exercice, je n’ai pu m’empêcher de prendre un petit Selfie pour l’occasion !
Cette montée des marches, ainsi que mon costume, m’avaient été offerts par Celio dans le cadre d’un partenariat. J’ai ensuite été à ma première soirée, à la villa Schweppes, et même si les cocktails (gratuits, comme dans toutes les soirées cannoises) n’étaient pas mauvais, je n’ai pas forcément été emballé par la foule qui empêchait de circuler convenablement et l’absence d’animation sur la piste de danse.
Jour 6 – On enchaîne !
Lundi c’est censé être une nouvelle semaine qui commence, mais c’est juste la précédente qui continue, avec le cumul de fatigue que cela suppose. Mais bon, je suis au Festival de Cannes, je ne vais quand même pas me plaindre !
Comme la veille, je découvre trois nouveaux films : Le très bon La loi du marché, qui offre sa meilleure performance d’acteur à Vincent Lindon (voir la critique), Vice-Versa, la très réussi nouveau film d’animation des studios Pixar (voir la critique) et enfin Plus fort que les bombes, l’un de mes films coup de cœur de la compétition, avec Jesse Eisenberg, Gabriel Byrne et Isabelle Huppert (voir la critique).
La journée ne s’est pas arrêtée là puisque j’enchaînais avec une deuxième soirée de suite, celle organisée par Disney pour le film Vice-Versa. Sur place, j’ai retrouvé Alexis de Bulles de Culture qui m’a présenté Julie, autre blogueuse, rédactrice pour Dailymars. Cette fois-ci, la foule n’était pas trop envahissante et nous avons passé un bon moment : les cocktails étaient sympas, la nourriture très variée et nous avons même croisé quelques célébrités, comme Pierre Niney, doubleur français de Vice-Versa, et Pete Docter, petit génie de chez Pixar qui a réalisé le film ! Voici un petit aperçu de la soirée en images.
Jour 7 – Changement de rythme
Enchaîner deux journées à 3 films + 1 soirée, cela m’a non seulement mis en retard dans mes critiques, mais aussi donné un sacré coup de fatigue. Je zappe donc la séance matinale pour écrire un peu et, de nouveau, courir le long de plage.
L’après midi, je vais voir Sicario au grand théâtre. Pas de montée des marches officielles à cette heure-ci, mais on emprunte quand même les marches pour se rendre dans la salle. Et qui est-ce qui gravit les marches juste à coté de moi ? L’acteur John Torturro, présent pour Mia Madre, et lauréat du prix d’interprétation en 1991 pour… Barton Fink, des frères Coen, co-présidents du Jury cette année. Sicario, malgré un sentiment de déjà-vu, offre quelques séquences d’anthologie (lire la critique). On a hâte de voir ce que Denis Villeneuse va faire avec la suite de Blade Runner.
Le deuxième (et dernier) film de la journée est Marguerite et julien, un film audacieux par de nombreux aspects, mais la mayonnaise ne prend pas et quelques spectateur huent même le film à la fin de la projection (lire la critique).
Jour 8 – Une première ovation
La routine, malgré l’enchaînement des séances, ce n’est finalement pas quelque chose de très raccord avec le Festival de Cannes et presque chaque film réserve sont lot de surprises. Aujourd’hui commence donc avec un événement prestigieux : la présentation des nouveaux projets Pixar et Disney par John Lasseter lui-même ! Si c’est un peu dommage de ne pas avoir le temps d’échanger avec lui après coup, les images montrées sont très alléchantes et je ressors heureux d’avoir découvert ces exclusivités.
Le reste de la journée, je le consacre à écrire avant d’enchaîner deux projections en soirée. Je refais une montée des marches, avec Alexis cette fois-ci, pour le film Youth de Paolo Sorrentino. Si j’ai beaucoup aimé le film (voir la critique) le moment le plus marquant a été l’ovation faite par le public à toute l’équipe et à Michael Caine en particulier pendant plus de 15 minutes. Je me suis également rendu compte que la notion de mémoire (à travers les souvenirs et le deuil), semblait un thème récurrent des films de cette édition.
Dans la foulée, j’ai enchaîné avec la projection de The assassin, un film Taïwanais aussi beau visuellement que complexe à appréhender. Je ne peux pas vraiment dire que j’ai aimé, et pourtant j’ai été captivé par les images qui m’étaient présentées. La suite ici !
