Cannes 2015 : Journal de bord d’un festival pas comme les autres

Ingrid Bergman

Jour 9 – La journée de la critique

Après avoir écrit durant la matinée, j’enchaîne avec la projection du film chinois Mountains may depart, et malgré les nombreuses qualités que le film semble avoir, je fais ma première victime… de sieste ! En effet, il est quasiment impossible de tenir tout un festival sans sombrer devant un film. Si j’ai plusieurs fois piqué du nez, la surconsommation de café m’a aidé à tenir le coup le plupart du temps. Mais là, rien n’y faisait, il fallait que je dorme. C’est vraiment dommage car j’ai loupé au moins 3/4 d’heures de film et trop de choses c’étaient passées pour que j’apprécie à leurs juste valeur les dernières 30 minutes du film, malgré de très belles séquences.

2015-05-21 18.36.51Je retourne ensuite à la plage Nespresso puisque Joy, mon contact dans l’équipe Nespresso, m’a proposé d’assister à la cérémonie de clôture de la semaine de la critique, à voir le film de clôture et enfin, à participer à la soirée de clôture de cette compétition parallèle à la compétition officielle. Je retrouve pour l’occasion Julie (souvenez-vous, la chroniqueuse pour Dailymars), également invitée par Nespresso. C’est le film argentin Paulina qui remporte le grand prix.

Le film de clôture, La vie en grand, est un film très sympathique sur deux gamins de cité qui se retrouvent embarqués dans des “aventures” dont ils vont peu à peu perdre le contrôle. Ce n’est pas du grand cinéma, mais c’est plutôt divertissant et très drôle, malgré le contexte et les sujets plutôt graves qui sont abordés.

 

Nous enchaînons avec Julie et Joy avec la soirée de clôture de la semaine de la critique, qui se déroule à la Plage Nespresso. Grace à la sieste involontaire un peu plus tôt dans la journée, je me sentirais assez en forme et ce sera la soirée dont je profiterais le plus du festival, puisque je resterais quasiment jusqu’au bout !

Jour 10 – Dernière montée des marches

On s’approche doucement de la fin du festival et il faut gérer au mieux son planning afin de ne pas partir avec des regrets en ratant un film. Du coup, même si j’ai pris du retard dans l’écriture, pour cette journée, je prévois de voir trois films.

Je commence avec Le petit prince, imparfaite mais très jolie adaptation du conte philosophique de Saint Exupery en film d’animation (Découvrir la critique du film). Après, je retrouve Julie pour la reprise de Paulina, qui a remporté le Grand Prix de la semaine de la critique la veille… et mon manque de sommeil fait une nouvelle victime puisque je m’endors une quinzaine de minutes au début du film. Heureusement, contrairement à la veille, cela n’a pas forcément nuit à ma compréhension du film. Je n’ai tout de même pas été complètement emballé. Le propos est intéressant, mais le tout manque quand même un peu d’ambition cinématographique.

Pour conclure la journée, je fais une dernière montée des marches, avec Julie cette fois-ci, pour le film Chronic, avec Tim Roth. La sujet est assez sensible – Un aide-soignant qui accompagne les personnes en fin de vie – et je peux comprendre pourquoi plein de gens ont quitté la salle, mais c’est bien dommage car malgré les images un peu dures, le film est très intéressant.

Jour 11 – le temps de la nostalgie

Avant dernière journée et trois films au programme. Le premier est l’un des événements de cette édition : L’adaptation de Macbeth par Justin Kurzel, avec Michael Fassbender et Marion Cotillard dans les rôles principaux. Les acteurs sont parfaits et les images impressionnantes, mais on a un peu de mal à rentrer dans ce film atypique à bien des égards.

J’enchaîne ensuite avec Valley Of Love, autre de mes coups de cœur du festival. Le réalisateur embarque les spectateurs et ses acteurs, Isabelle Huppert et Gérard Depardieu, dans un voyage initiatique au cœur de la vallée de la mort.

Enfin, je termine la journée avec la reprise de Trois souvenirs de ma jeunesse, qui a remporté le Grand Prix de la quinzaine des réalisateurs. Le film est vraiment très bien mis en scène et alterne judicieusement entre humour et émotion (découvrir la critique).

La bonne nouvelle est que je n’ai dormi devant aucun des trois films de la journée, même si Macbeth m’a donné beaucoup de fil à retordre. Je rentre me coucher et je ne pense plus à la fatigue. je réalise que le festival se termine le lendemain et qu’une aventure, certes épuisante, mais aussi passionnante, est en train de se terminer.

Jour 12 – This is the end

Le dernier jour du festival est dédié à la reprise des films en compétition. Cela tombe bien, il m’en manque tout juste trois, et le planning me permet même de les voir tous ! Hélas, la fatigue me rattrape et je choisis de faire l’impasse sur La forêt des songes de Gus Van Sant, projeté à 8h30, pour avoir assez d’énergie pour apprécier les deux autres. Bien m’en a pris puisqu’il a s’agit de deux des meilleurs films du festival.

Je m’en doutais un peu pour Le fils de Saul. Ce premier film Hongrois a conquis la presse et les festivaliers lors de sa projection en début de festival et j’avais prévu depuis le départ de le découvrir lors de cette dernière journée. C’est le film coup de poing du Festival et en même temps l’un des plus audacieux et intelligent d’un point de vue formel.

 

Je termine donc ma série de 24 projections en 12 jours par Dheepan de Jacques Audiard qui a plutôt séduit une bonne partie des critiques même si certains se sont avérés assez critiques. Et après Le fils de Saul, j’ai le plaisir de découvrir un deuxième très grand film de suite (voir la critique). C’est d’autant plus plaisant de terminer le festival de cette manière car dans l’ensemble, j’avais été plutôt déçu de la sélection.

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