Quand le ciel devient gris et que les températures dégringolent dangereusement, c’est le moment où l’on a le plus envie de se terrer, au chaud, avec de la bonne musique dans les oreilles.
Heureusement, c’est aussi le moment où le Blue Note Festival prends ses quartiers dans la capitale. C’est ainsi que l’on peut avoir la chance de retrouver les artistes du célèbre label New Yorkais qui a vu, excusez du peu, John Coltrane, Miles Davis, Thelonious Monk, Wayne Shorter, Ornette Coleman et plus récemment Norah Jones, Elvis Costello ou encore Gregory Porter et Marcus Miller.
C’est ainsi qu’une dizaine de concerts ont permis aux amateurs de jazz de se réchauffer sous les toits du Flow, du New Morning et de la salle Pleyel. Faites donc chauffer les lampes de vos amplis, installez-vous confortablement, et venez revivre ces moments avec nous…
Eric Legnini et Waxx Up au New Morning
C’est toujours avec un plaisir non dissimulé que l’on retrouve Eric Legnini, qui plus est dans ce temple du jazz et du blue qu’est le New Morning. Au programme, forcément, son nouvel album, Waxx Up. Rythmé, groovy, festif, c’est ce type de concert où l’on sort avec la banane, l’envie de danser et de vibrer.
Si c’est le nom de Legnini qui apparaît sur les billets du concert, le pianiste se met toujours en retrait afin de permettre à ses camarades de scène de briller (on pense naturellement à un Christian Scott qui en fait de même…l’appanage des grands ?). Ainsi Franck Agulhon à la batterie a su nous gratifier d’un solo d’anthologie et la voix de Nathalie Williams nous a transporté, n’étant pas sans rappeler la voix de très grandes. N’oublions évidemment pas les prestations de Boris Pokora au sax et Julien Herné à la basse !
Un très bon concert qui réchauffe, qui fait danser, et qui nous fait nous ruer sur Waxx Up pour le réécouter dans nos salons !
Stacey Kent & Orchestre Symphonique Confluences à la Salle Pleyel
Moins de groove, plus de sensualité, c’est ce que l’on retiendra de ce superbe concert de Stacey Kent à la Salle Pleyel. Entourée de son groupe et d’un orchestre symphonique, Stacey Kent a su donner toute la présence et l’imagerie si importante à la compréhension de ses chansons.
Chaleureuses, romantiques, les chansons de son nouvel album I Know I Dream alternent entre les compositions de Jim Tomlinson, les oeuvres en français ou portugais. Les textes, toujours chargés d’émotions, viennent des plus grands tels que le japonais Nobel de Littérature Kazuo Ishiguro, l’américain Cliff Goldmacher ou le brésilien Antonio Ladeira. Entre deux compositions originales, on peut trouver du Nino Ferrer ou du Serge Gainsbourg. Les amateurs de cinéma retrouveront avec plaisir la Samba Saravah entendue dans Un Homme une Femme.
Si la chaleur de la voix de Stacey Kent nous berce, le brio de l’Orchestre Symphonique Confluences mené par Philippe Fournier nous enchante, donnant une profondeur et une imagerie grandiose à la chanteuse américaine.
Acheter I Know I Dream de Stacey Kent
Comme chaque année donc, le Blue Note Festival nous offre une parenthèse magique et musicale dans la grisaille automnale. Le jazz comme remède à la morosité et la grisaille ? Sans nul doute un merveilleux remède à consommer sans aucune modération !
Ce dernier album de SK n’est pas son meilleur… L’orchestre symphonique n’apporte pas grand chose et son saxophoniste de mari soliste n’est pas au top.. En outre, elle reprend des thèmes qu’on avait déjà entendus sur Breakfast in a Morning Tram et Raconte-moi… Mais bon, je comprends qu’en live ça puisse donner mieux !!!! Eric Legnini ça promet ! Son album « If only for a minute » avec, entre autres, Hugh Coltman était super !! https://www.youtube.com/watch?v=wOjg6nHMuUw