Hellfest 2024 Jour 3 : une journée pluvieuse pour les papys du Thrash Metallica

Hellfest 2024 alien weaponry

La météo pluvieuse n’attire pas les foules en ce début de troisième journée à Clisson. Mais dès que les nuages s’arrêtent de mouiller le public, les hordes de metalleux débarquent magiquement à mi-journée. Est-ce l’appel de l’apéro ou simplement un coup de la météo ?

Alien Weaponry et Anvil : deux extrêmes sur la même scène

Les jeunes de Alien Weaponry ont toujours la forme pour leur troisième Hellfest. Venant de Nouvelle-Zélande avec leurs rythmes violement Thrash imprégnés de sonorités tribales, ils n’ont pas besoin de haranguer le public deux fois pour ouvrir d’énormes mosh pit et autres joyeusetés.

Hellfest 2024 alien weaponry

C’est un groupe ultra dynamique qui met le feu avec seulement trois membres sur scène. Assez incroyable sur une scène metal où les formations font plus souvent 6 voire 7 membres. Il ne manque plus que 2 ou 3 nouveaux hymnes et Amien Weaponry pourra prétendre à des sets de 50 minutes. C’est tout le bien que l’on leur souhaite.

L’apres-midi de ce samedi démarre avec les célèbres papys du thrash, immortalisés par un documentaire que vous ne pouvez manquer : Anvil ! L’ambiance y est bon enfant, et le thrash des origines se mue jour après jour en un heavy plus cool. Mais voir la joie dans les yeux de Lips n’a pas de prix ! Ni de le voir jouer sa Flying V avec un vibromasseur. Il n’y a pas d’âge pour le métal !

En parlant d’âge, on perds quelques années en sautant de la MainStage vers le Temple à la découverte de nos petits français de Hrafngrímr. Une épopée en vieux norrois où les chants traditionnels et instruments nordiques nous envoient loin, très loin du Temple dans les froids nordiques.

Extreme love

Comme leur nom ne l’indique pas, les tauliers d’Extreme viennent nous offrir du love en ce samedi. Car si ils sont habitués aux guitares électriques, c’est sur un duo guitare folk + chant qu’ils sont internationalement connus par un More Than Words qui résonnera longtemps dans les têtes.

Avant et après, un mix de leurs classiques et de leur nouvel album, Six, qui nous rappelle que le metal n’est pas une question d’âge !

Mammoth WVH : un jeune poids lourd

Mammoth WVH est un autre OVNI dans le monde du hard rock. Avec seulement deux albums (2021 et 2023) pour à peine quelques années d’existence, la formation emmenée par Wolfgang Van Halen (oui, le fils de) éclate de beaux records.

Classé Heavy Rock, la performance de Mammoth lors du Hellfest 2024 se rapproche clairement d’un Heavy Metal progressif à la Alter Bridge.

Rhapsody of fire : dragons forever

Pour ceux qui n’ont pas eu leur ration d’épopée sauvages, de vallées verdoyantes, de montagnes embrumées et de dragons féroces, c’était aujourd’hui qu’il fallait se rendre sur la MainStage 2 pour voir les iconiques Rhapsody of Fire.

Pas de surprises, le groupe d’Alex Staropoli a toujours la niaque et nous donne envie d’aller occire des dragons à l’aide d’intrépides elfes et nains. Allons mes bons, dégainons nos épées et c’est parti !

Fin de journée en Valley : Chelsea Wolffe et Mr. Bungle

Le ciel reste capricieux aujourd’hui au Hellfest. Il pleut de nouveau vers 20 heures et jusque tard. Quoi qu’il en soit, notre appétit nous entraîne jusque sur la vallée car on y trouve Avale et Vorace Corner. En se remplissant la panse, on écoute avec plaisir le Dark Folk sauvage et débridé à la limite de l’électro de Chelsea Wolffe. La voix de la chanteuse nous entraîne ailleurs et nous ferait presque oublier la météo.

La grosse surprise et énorme claque dans la gueule du samedi soir c’est avec Mr. Bungle ! Le groupe de Mike Patton remplit une Valley juste avant que Metallicaca passe en Mainstage. Mr. Bungle c’est une sorte de thrash metal trollesque mais sérieux quand même, à base de riffs de dévastateurs mêlées à du pouet pouet d’hippopotame et autres bizarreries dégotées par Mike Patton.

Oui c’est très étrange mais tellement immersif ! Malgré une pluie battante sur l’intégralité du set, le public ne désemplit pas. Comme le dit si bien Mike Patton :  »It might not be Hellfest if Jesus was not pissing on you ».C’est assez drôle de voir sur la scène de la Valley des pointures du Thrash metal aux côtés de monsieur Patton. J’ai nommé Ian xxx de Anthrax, Dave Lombardo en ex-Slayer. Mr. Bungle montre que l’on peut être totalement délirant et décalé tout en ayant un niveau de maîtrise proche de la perfection. Et le groupe est rejoint sur scène de quelques guests de talent : Wolfgang Van Halen et Kisser de Sepultura. Dur de passer après !

Metallicaca

Metallica….ca ? Il y a 2 ans (et donc surtout AVANT la sortie de 72 Seasons), nous étions sortis contents d’un show de Metallica précis, peut-être over-produit, mais offrant quand même du lourd au public du Hellfest.

2 ans plus tard donc, et le mythe n’ayant jamais foulé les terres clissonnaises semble arriver comme un régional de l’étape. Et là, c’est un peu la douche froide (et on ne parle pas de l’orage qui s’est littéralement déchaîné pendant Mr. Bungle). Sur une setlist avec beaucoup de chansons de 72 Seasons, Metallica semble fatigué, déroulant des morceaux sans grande âme, et surtout infinissables.

Et quant les tubes iconiques arrivent, ils sont réorchestrés / joués sans grande envie, rendant la prestation encore plus froide. Cerise sur le gâteau, le « cadeau » de la soirée, une reprise de l’Aventurier d’Indochine par Robert Trujillo nous a laissé pantois. Reprendre des tubes locaux oui, ça peut être drôle. Mais là cela faisait vraiment passage obligé (et laborieux), rendant le show plus clownesque qu’autre chose.

Bref, Metallica est là et rempli le Hellfest, mais il va falloir en faire plus pour les faire revenir…

Heureusement que Foo Fighters est programmé le lendemain !!!

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