L’histoire des clans se poursuit dans ce troisième tome de cette trilogie des tueurs de Glasgow. Ici les membres des clans ne portent pas de kilts. Leurs chefs s’appellent Peter Jamieson, Alex MacArthur, Shug Francis. Et tout naturellement, ils s’affrontent pour gagner le contrôle absolu de la ville. Dans cette lutte tous les coups, toutes les manipulations sont permis. Parmi leurs armes favorites se trouvent la police, bien pratique pour emprisonner un concurrent et, en dernier recours, les gros bras et les tueurs à gages.
Résumé
Être consciencieux et prendre son boulot de tueur à gages avec le même sérieux que n’importe quel travail ne vous protège pas du dégoût. Depuis qu’il a dû éliminer Frank MacLeod, Calum reste le seul homme de main de Peter Jamieson et cela ne lui convient pas. D’ailleurs, sa décision est prise : à l’occasion de sa prochaine mission, il va se faire la belle. En douceur, sans trop de casse. Mais dans le monde du crime organisé, la douceur n’est pas de mise. La seule issue possible serait-elle encore et toujours la violence ?
Après Il faut tuer Lewis Winter et Comment tirer sa révérence, le troisième et dernier volet d’une trilogie déjà mythique.
Critique
La série de Malcolm MACKAY s’appuie sur une vision originale : le monde du crime vu par un des leurs, le tueur, qui exerce son « métier » soit comme salarié, soit comme free-lance. Mais la comparaison avec le monde du travail s’arrête là. On ne change pas de profession, on ne licencie pas, on ne démissionne pas dans cette profession.
Dans ce dernier volet c’est sous l’œil de Calum MacLean que la majeure partie du roman est contée. Et Malcolm MACKAY réussit encore une fois à nous placer, nous lecteur, dans une position ambivalente : celle de réprouver les actes de ce tueur froid et presque sans scrupules et d’éprouver à son égard assez vite de l’empathie. De vouloir que ce soit lui le héros, et non l’incorruptible inspecteur Fisher.
Contrairement à la plupart des romans policiers américains, la pègre de Glasgow ne recoure aux passages à tabac et aux meurtres qu’en cas de nécessité absolue. Pas de fusillades donc ni de courses poursuites effrénées. Mais pas de faiblesse non plus. Quand la pression est trop forte, que l’ambition devient démesurée, le recours à Calum ou à ses confrères s’effectue sans hésitation.
Le style de Malcolm MACKAY est toujours aussi accrocheur, ferme, précis. Pas de fioritures, pas de digression, l’efficacité prime. Le tueur et ses chefs se moquent du nom des rues, du temps qu’il fait, des derniers endroits à la mode ; seuls comptent les résultats : plus de pouvoir, plus d’argent. Et c’est leurs approches de la vie qui priment ici, pas celles de l’office du tourisme local. Pas de descriptions inutiles, juste celles suffisantes pour rendre compte d’une ambiance, d’un contexte.
Si vous voulez tout savoir sur les tueurs écossais, ceux de Glasgow – pas d’Edimbourg – sur leurs méthodes mais aussi sur leurs sentiments (et oui ils en ont malgré tout), précipitez-vous sur la Trilogie de Malcolm MACKAY. Ne reste que la violence peut se lire indépendamment des deux volumes précédents, mais quand même un conseil : c’est mieux de la lire dans l’ordre *. Aujourd’hui les trois sont édités en livres de poche, il serait dommage de ne pas en profiter !
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*Il faut tuer Lewis Winter, Comment tirer sa révérence, Ne reste que la violence