A dance with dragons est le cinquième tome de Game Of Thrones, de cette saga qu’on ne présente plus, écrite par George R.R. Martin. Il est paru en France le 8 avril dernier, après une très longue attente pour ceux qui n’attendent que les versions intégrales. Attente comblé ?
Synopsis : Ce tome se concentre principalement sur les évènements se déroulant au nord du continent de Westeros et sur le continent oriental, les événements de la première moitié du roman se déroulant en même temps que ceux de A Feast for Crows.
Tout d’abord, réglons d’entrée de jeu le problème du changement de traducteur : je trouvais le travail de Jean Sola très bon, et celui de Patrick Marcel l’est tout autant, avec une fluidité toujours présente. Changement nécessaire au pas, ce n’est pas là la question. Voilà réglé le cas de la polémique.
C’est avec un plaisir non dissimulé que l’on retrouve Jon, Tyrion et Daenerys, qui n’étaient pas présents dans le tome précédent. Mais passé ce plaisir, le principal problème du livre apparaît : les intrigues avancent peu. Mais vraiment très peu. Le lutin se dirige vers Meeren, mais après mille pages et un voyage qui n’est pas des plus exaltant – pour lui comme pour nous – avec des rencontres à peine forcées (oh bonjour Sol…), il n’aura toujours pas rencontré la khaleesi. Mais bon, Tyrion à l’avantage d’avoir une personnalité qui amuse, à la différence de cette dernière, qui ne va rien faire ou presque, et surtout pas entreprendre de regagner Westeros. Martin va essayer de créer un jeu d’intrigues, de complots et de trahisons dans la cité esclavagiste mais ceci marche mal, car depuis quatre tomes on s’intéresse à celle de Port-Réal, et l’on sait très bien que c’est celle-ci qui fait l’histoire, et non une autre qui n’apportera rien au dénouement final. Ne nous trompons pas, ce livre n’est pas pour autant ennuyeux, loin de là, il est juste moins intense que les précédents – mais heureusement pour les fans qu’ils ne sont pas tous aussi intenses que le troisième volume !
Cependant, ce tome réussit à nous donner de belles choses, comme l’introduction de nouveaux personnages, mais malgré tout pas toujours exploités à leur plein niveau. Le meilleur exemple est Quentyn Martel, qui ne va absolument rien apporter à l’intrigue, et il est difficilement possible de s’attacher, ou même de ressentir quelque chose pour lui à la fin du tome en raison de son importance minime et de sa trop faible apparition dans le livre. Cependant, ce n’est pas le cas pour tous, et l’on sent réellement l’importance que va avoir le personnage de Griff le jeune dans les tomes suivant. C’est sans nul doute l’un des meilleurs points du livre. J’ai également grandement apprécié que Martin donne différents noms de chapitres pour un même personnage, ce qui permet de ressentir l’évolution de la mentalité, voir même de l’identité du personnage. C’est un procédé qui marche très bien, surtout pour l’un d’entre eux, qu’on va réussir à prendre en pitié, malgré ce qu’il a pu faire.
Ce tome est là au final pour jouer un rôle de transition entre les tomes trois et six, et l’on sent que si l’intrigue est pour le moment posée, elle va vite repartir, avec de nouvelles pièces qui s’ajoutent au jeu des trônes. George R .R. Martin sait donc toujours aussi bien écrire ses personnages, et l’on se plonge avec passion dans ce nouveau volume, grâce à une histoire toujours maîtrisée de bout en bout, et une fin à couper le souffle (ou la gorge). Retrouvez ce livre en cliquant ici.