Pyscho Killer, thriller presque parfait d’un anonyme

Le mystérieux auteur de la géniale tétralogie consacrée au Bourbon Kid nous revient avec son nouveau thriller, Psycho Killer. Encore une fois c’est un déferlement de pop culture et d’hémoglobine autour d’un tueur psychopathe. Une nouvelle réussite à la hauteur du premier ?

Synopsis

Tout semble paisible à B Movie Hell, 3672 habitants. Jusqu’au jour où un tueur mystérieux portant un masque en forme de crâne, surmonté d’une crête iroquoise rouge, se mette à assassiner tranquillement certains des habitants de la ville. Le FBI confie l’affaire à un couple d’enquêteurs, Milena Fonseca et Jack Munson, surnommé le Fantôme, spécialiste des opérations clandestines. Bientôt de mystérieux liens apparaissent entre cette terrifiante série de meurtres et un projet top secret du Département d’Etat, l’opération Blackwash. Alors que la paranoïa s’empare de la ville, la collaboration entre le FBI et les autorités locales s’annonce difficile. Les habitants de B Movie Hell, bien décidés à garder leurs nombreux secrets, entendent en effet résoudre seuls et sans aide extérieure cette histoire aussi terrifiante qu’enigmatique.

Critique

Anonyme-Psycho-GrisMetalLe moins que l’on puisse dire sur ce livre, c’est que l’on retrouve parfaitement la pâte de l’auteur ! Il a beau vouloir rester anonyme, il est impossible pour ceux ayant lu ses précédents livres de ne pas le reconnaître. Tous les éléments sont là pour que l’on passe un bon moment en le lisant, et qu’à la fin on ne puisse que s’exclamer : « c’est déjà fini ? »

Le rythme est ahurissant. L’action ne se déroule que sur deux jours, et les lecteurs comme les personnages n’auront jamais le temps de s’ennuyer ou de s’arrêter respirer. Les chapitres sont très courts, à peine sept pages la plupart du temps, et les cinquante-cinq chapitres s’enchainent sans un moment de flottement. Les personnages sont toujours en action, et jamais l’auteur ne s’arrête sur une description inutile. Malgré cela, nous avons parfaitement le temps de découvrir un panel de personnages, tous avec leur vices, peu avec leur qualités, ainsi que la petite ville de B Movie Hell.

Les références pop culture s’enchainent et ne s’arrêtent jamais, que ce soit musicales, avec un policier s’enfuyant d’une scène de crime en chantant à tue-tête « On the wings of love » de Joffrey Osborne, ou cinématographiques. L’auteur ne se prive de rien dans ce domaine-là. Entre la compagnie de taxi qui s’appelle Taxi Vision, une prostituée qui ne cesse de regarder Dirty Dancing et qui rêve d’être sauvée par un Patrick Swayze en puissance, et un tueur qui est un doux mélange entre Last Action Hero et Halloween, il y en a vraiment pour tous les goûts. Les références sont même visibles dans le nom de certains personnages, avec une certaine Docteur Carter par exemple. Mais ce qui m’a le plus sauté aux yeux c’est Jason Bourne. Le film n’est pourtant pas cité une seule fois mais on ne peut se tromper. Un tueur formé dès le plus jeune âge à devenir un tueur par une agence gouvernementale très secrète qui quand elle va en perdre le contrôle décide de le tuer, ça ne vous rappelle rien ?

Le premier chapitre va nous mettre tout de suite dans l’ambiance très « trash » du livre avec une décapitation. Et ce n’est que la première. Entre viol, ablation des mains et des pieds et meurtres en tout genre, on est servi question sang. Cependant ça a beau être très cru, ce n’est jamais gore. Et c’est surtout très drôle. Il arrivera plus d’une fois où vous sourirez en lisant certains dialogues, voir même partirez dans un éclat de rire.

Cependant, même si tous ces bons points sont très agréables, on peut reprocher à Psycho Killer quelque petites choses et notamment son histoire et ses (son) rebondissements. C’est au final assez classique et peu sensationnel. C’est franchement dommage, surtout lorsque l’on sait ce dont est capable d’écrire l’auteur. On sait aussi que l’auteur est capable d’insuffler un charisme monstre à ses personnages, et ce n’est malheureusement pas le cas ici. Enfin, nous somme bien obligés de faire l’analogie entre les tueurs de ses deux séries, et force est de constater que l’Iroquois fait pâle figure comparé au Bourbon kid. Un comble vu son surnom.

Mais ce ne sont que des détails. L’auteur veut se faire plaisir avec une action noyée dans des références en tout genre, et non pas un décalqué de sa première série de livres. Il n’y a ici ni magie ni vampires, juste un slasher. Et nous pouvons gager sans risques que si tomes suivant il y a, ils sauront modifier ces quelques défauts sans problèmes. Je n’ai rarement eu autant l’impression de « lire un film » qu’avec ce livre, et tous les lecteurs d’Oblikon devraient trouver leur bonheur dans ce livre.

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