Passer un week-end en Suisse c’est accepter de dépasser les clichés traditionnels et les boutades de tes amis : “tu vas manger du Guyères ?“, “dit donc, tu as de la thunes toi !“, “ramène du chocolat !!!“, “t’as des lingots à planquer ?“. Manque de bol, je ne fais pas dans la politique, je me contente donc de mon PEL français sans avoir à chercher à optimiser mes millions. Je ne compte pas non plus bouffer fast-food dans les montagnes suisses, donc vive le Gruyère Suisse.
Mais pourquoi la Suisse ? Et pourquoi Zermatt en particulier ? Encore une fois, rien à voir avec le portefeuille. C’est un ensemble d’excellentes raisons et d’un bon concours de circonstances qui ont favorisé un week-end de 15 août au soleil de la montagne. Premièrement, parce que l’Office de Tourisme de Suisse à Paris et Zermatt Tourisme (l’office local) sont très sympathiques. Deuxièmement, car les billets TGV Lyria ne m’ont rien coûté. Troisièmement, parce que je voulais voir en vrai la montagne Toblerone.
Car c’est surtout la montagne et ses promesses de randonnées qui m’ont poussé à choisir cette destination. Changer d’air fait aussi beaucoup de bien à mes poumons encrassés de parisiens. Et puis j’adore le fromage, ça tombe bien.
Récap’ d’un week-end à deux !
Le train est la meilleure solution pour se rendre à Zermatt
Déjà dans le train, au départ de Paris, cela sent la Suisse. Merci à nos voisins de sièges pour cet accent qui déclenche immédiatement sourire et bonne humeur. Ce qui est marrant c’est que rien que d’entendre des suisses parler, c’est relaxant.
Pour se rendre à Zermatt, il n’y a pas de train direct. Depuis la France, il faut nécessairement passer par une gare-frontière (Lausanne, Genève, Bâle… etc…), bref, la gare de destination de votre train/TGV. Ensuite, il suffit d’acheter un billet interne sur le site de la CFF (chemins de fer fédéraux). Vous trouverez aussi les termes SBB (en allemand Schweizerische Bundesbahnen) et FFS (en italien Ferrovie Federali Svizzere). Pour résumer, sur les trains c’est écrit CFF SBB FFS. Vu les prix publics des trains suisses, je vous conseille très fortement d’utiliser le Swiss Transfer Ticket qui vous permet de faire un aller-retour de la gare-frontière à votre destination, pour le meilleur prix possible (à savoir 141 CHF par tête un 15 août en 2016).
Nous avons choisi de faire Paris > Lausanne (3h30) un vendredi soir, de prendre un hôtel proche de la gare (LHotel), puis de nous lever tôt pour le Lausanne>Visp>Zermatt (2h45). Le train Inter-Régional, puis le Régional traversent tranquillement les montagnes depuis le Lac Léman jusqu’aux bases des sommets de plus de 4.000 mètres qui entourent la ville de Zermatt. Le train Régional Visp>Zermatt est d’ailleurs particulièrement confortable et propose une vue panoramique superbe sur les montagnes, de chaque côté du train.
Si après vous avez beaucoup d’argent, il existe a priori des transferts en hélicoptère vers Zermatt. Vues splendides sur les montagnes.
Zermatt : une ville très spéciale
Au-delà de l’héliport qui propose ces fameux transferts, ainsi que des excursions autour du Cervin, je n’ai pas vu d’autres véhicules fonctionnant à l’essence… Zermatt est une ville sans voitures, dont les transports sont uniquement constitués de petits fourgons électriques aux couleurs de chaque hôtel, sans oublier les services publics. C’est au départ très surprenant : on ne les entend pas, et surtout, il n’y a pas d’odeurs de pots d’échappements… A l’arrivée à la gare de Zermatt, vous pourrez aisément rejoindre votre hôtel à pied (ce n’est pas une très grande ville), ou bien pensez à demander le transfert gratuit par l’hôtel dans ces voitures électriques !
Tant que vous êtes à la Gare, passez donc voir l’Office du Tourisme qui est juste à droite à la sortie. En plus d’obtenir un bon nombre d’informations utiles, vous pourrez acheter vos forfaits de remontées mécaniques, le tout avec le sourire, car nos amis suisses sont particulièrement agréables.
C’est d’ailleurs un fil rouge de ce séjour de 3 jours. Qu’il s’agisse des quelques heures passées à Lausanne un vendredi soir, des quelques échanges par email, ou bien du week-end à Zermatt, les suisses m’ont laissé une excellente impression avec accueil chaleureux et souriant.
Pour revenir à Zermatt, son histoire est très marquée par l’alpinisme : le Cervin est la vedette incontestable de la ville. Mais pas que ! Car c’est aussi la ville Suisse est entourée de nombreux sommets à plus de 4.000 mètres. Mais forcément, du fait de son aspect très solitaire, de sa forme particulière et de la tragique histoire de sa première ascension en 1865, le Cervin reste la figure emblématique de la ville.
Vous pourrez en apprendre bien davantage sur le Matterhorn (le nom allemand du Cervin) en passant au Matterhorn Museum – Zermatlantis, qui présente de nombreuses histoires. Entre la première ascension victorieuse mais catastrophique (4 morts sur l’expédition de 7 personnes), les records de vitesse et d’âges, le musée retrace aussi l’histoire de la ville de Zermatt.
Sans aller vers l’alpinisme pur, il est possible de profiter de la montagne de bien d’autre façon, le tourisme s’étant développé autour de la montagne. La pratique sportive est assez diversifiée, sauf pour les sports d’eaux : parapente, VTT, ski toute l’année sur le glacier, et bien sûr, randonnées !
Mais avant d’aller se “perdre” dans les sommets, je dépose mes valises à l’hôtel, car il faut quand même prévoir de bonnes nuits de repos 🙂
Hôtels luxueux, gîtes, auberges de jeunesse : Zermatt offre de nombreuses possibilités de logement !
Oui, Zermatt est une ville assez chère pour tout ce qui concerne le logement. L’offre reste tout de même impressionnante : j’ai eu franchement l’impression de traverser une ville hôtelière. Une majorité des chalets anciens et nouvelles bâtisses semblent dédiées à l’accueil des touristes. Cependant, le style reste alpin sans dégrader le paysage. Tous les balcons sont fleuris, les personnels sont agréables, une bonne partie des chambres semblent avoir un balcon.
Pour les petits budgets, en été, vous pourrez trouver des auberges de jeunesse pour 17€ la nuit en dortoir. Ceux qui sont plus aisés auront le choix entre appart-hôtel ou hôtel. Le choix est très vaste, des hôtels luxueux, familiaux et historiques aux demeures plus récentes. Par ma part, je passe deux nuits à l’Hôtel Jägerhof tenu par la famille Perren, situé en périphérie du centre ville. Comptez grand maximum 5 minutes pour rejoindre l’Eglise et le centre historique. Avec mon amie, une grande chambre de type appartement hôtel nous a été attribuée, dans la Maison Caprea. Il s’agit d’un bâtiment neuf (2009) construit juste à côté de l’Hôtel principal. Tout est neuf ! La literie est très confortable, l’appartement est spacieux, lumineux (trop le matin peut-être ?) et la salle d’eau reste grande. La cuisine ouverte est toute équipée, mais nous ne l’utilisons pas, au profit des restaurants de Zermatt ! Le tarif ? Fluctuant selon l’offre et la demande. Il vaut mieux regarder sur le site selon vos dates. A titre purement indicatif, la chambre pour deux nuits un 15 août était facturée au alentours de 350 CHF, petit déjeuner inclus.
Car le petit déjeuner est super important avant de partir en randonnée ! Il faut aller le prendre dans la grande salle de l’hôtel principal, situé à 50 mètres (il suffit de traverser la cour). Grand buffet continental, le petit déjeuner propose fromage, œufs et bacon pour les bouches salées, tout comme le traditionnel bol de céréales pour les gourmands. Globalement, tout était de très bonne qualité dans cet hôtel, de l’accueil au check-out. Des conditions de repos idéales avant de se diriger vers les sommets !
Il est temps maintenant de passer aux activités “sportives” et à la découverte – enfin ! – du fâmeux Matterhorn / Cervin local ! Découvrez les meilleures randonnées de Zermatt, ainsi que les restaurants qu’il ne faut pas rater le soir.
La suite arrive bientôt sur le blog, promis !