Tout le monde (ou presque) connaît Vampirella. Créée en 1969 dans les pages de Warren Publishing, la vampire justicière de la planète Drakulon revient dans les pages de ce livre publié chez Graph Zeppelin.
Synopsis de Vampirella
Il y a des tas de bonnes raisons d’avoir peur du noir… et elle est l’une d’elles.
Dans ce recueil composé de 2 épisodes, Vampirella, la célèbre et sexy femme vampire, amie des humains, suit la trace de plusieurs criminels vampires affiliés à un culte démoniaque local, une petite ville repliée du monde surnommée “Le Grand-nul-part”, où ne vivent que des vampires. Elle décide de mettre un terme à cette menace pour l’humanité mais ce qu’elle va découvrir sur place va complètement changer la donne.
Chronique de Vampirella
Cette Master Series est composée de deux épisodes distincts fleurant bon les films de série B à la grindhouse et les comics aux pin-up pulpeuses. Sur ces deux points, le lecteur ne sera pas déçu, l’ambiance étant tout aussi bien retranscrite que la plastique – éloquente – de la belle vampire rebelle.
Pour cela, il faut savoir tirer son chapeau à Mike Mayhew qui offre une superbe partition. Son dessin est précis, les personnages ayant un côté réaliste assumé et réussi. Avec Mark Millar au scénario, on ne peut pas parfois ne pas penser à Bryan Hitch dans ses clins d’oeil à des stars hollywoodiennes sur The Ultimates. Ajoutez à cela une pointe d’Alex Ross, et on se confronte donc à un dessin travaillé, précis, et très clairement sexy.
Les deux histoires qui mettent en scène Vampirella sont clairement, et nous l’avons vu, dans l’esprit des séries B des 70’s. Les amateurs de cinéma que vous êtes ne pourront pas ne pas penser à Planète Terreur de Robert Rodriguez. Alors oui, on peut trouver cela souvent simpliste, certainement cliché, avec des situations absurdes amenant souvent à des séquences parfois d’un gore jouissif. C’est ce que l’on attend du style, et on est totalement satisfait.
Aux manettes de ces histoires, on trouve Mark Millar et un mystérieux John Smith. Si le second a définitivement choisi de garder le secret sur son identité, le premier est très loin d’être un inconnu des fans de comics. On peut penser à The Ultimates, Civil War chez Marvel (deux petites histoires des années 2000 qui ont offert une excellente base au MCU au cinéma). D’autres verront plutôt le Superman Red Son chez DC Comics (une autre bonne idée pour un film…mais DC n’est pas Marvel Studios). Enfin, les cinéphiles verront Kick-Ass et Kingsman…bref, que du bon.
Du coup, Vampirella est un comics qui se lit avec beaucoup de plaisir (parfois coupable, il faut le dire), telle une friandise en cachette avant d’aller au lit comme on était petit.