Critique de Centaur Chronicles : Les Origines (Volume 2)

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Le volume 2 de Centaur Chronicles, saga qui s’attache à dépoussiérer des super-héros peu connus de nos jours, suit un grand thème classique du monde des comic book : l’origin story. Dans ce volume, nous découvrons des explications sur les ascendances de Amazing Man, The Great Question, Masked Marvel, The Eye, Fantom of the Fair, The Shark, Pop, Magician from Mars ou encore Man of War.

Confirmation d’une réussite et affirmation d’un scénario original

Le premier volume (lire la critique ici) s’attache à présenter un grand nombre de personnages et d’introduire une énigme qui se poursuit sur l’ensemble des volumes (1 à 3 à date d’écriture de cet article). Une puissance néfaste émerge en arrière plan et vient bousculer la vie maintenant paisible des super-héros. L’action se déroule à la fin des années 50, 8 ans après que les sur-puissants se soient mis en retrait volontairement.

Pour Centaur Chronicles Volume 2, le scénariste Jean-Michel Ferragatti, ou JMF, monte en puissance. La qualité du récit s’améliore vis-à-vis du volume 1. La narration est plus fluide et l’histoire bien plus intéressante. Peut-être est-ce lié au fait que La Renaissance (vol 1) est une introduction modeste, tandis que Les Origines (vol 2) est la confirmation d’un premier succès permettant de s’aventurer plus sérieusement sur de nouvelles pistes.

La trame de l’histoire est bien gaulée, le récit a du sens et les enjeux sont concrets pour nos héros. A la différence du premier Tome, il y a aussi moins d’aller-retours entre personnages, ce qui permet de fixer le scénario sur un fil rouge. L’histoire est aussi en grande partie racontée par les personnages, ce qui facile d’autant plus la lisibilité. D’aucuns pourraient argumenter que l’histoire mériterait bien 10/15 pages de plus, et ils auraient raison ! Preuve de la belle richesse de ce volume 2. Néanmoins, j’imagine qu’il faut respecter quelques indicateurs sur la longueur des comics. L’histoire a déjà tout son sens telle quelle.

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Des ficelles scénaristiques qui nous entraînent au moins jusqu’au volume 3

Ce second opus de Centaur Chronicles est divisé en deux parties : la première suit le récit des Origines raconté par Masked Marvel. Et la seconde partie permet de faire le lien entre le premier tome, le retrait des sur-puissants, et la suite de l’enquête sur la chasse récente aux puissants, nouvellement ouverte. On s’amusera même de l’impact de ces fameuses Origines sur l’histoire même de l’Humanité et ses mythes.

Concernant les Origines, le paragraphe suivant est légèrement du spoiler et reflète une réflexion personnelle de l’auteur de cet article quant aux parallèles à faire entre l’histoire de JMF et notre monde bien réel.

Début du spoiler

Les Origines raconte une histoire qui place les martiens devant la délicate situation du voyage planétaire. Sujet qui est paradoxalement totalement celui de notre monde à nous. L’actualité nous le démontre tous les jours : l’espace est un domaine que nous sommes encore très loin de dompter. Malgré les tentatives de SpaceX, et les nouveaux projets de retour sur la Lune, Mars est encore très éloignée. Non pas technologiquement, mais biologiquement : nous n’avons aucune certitude ni réelle connaissance long terme des impacts sur l’humaine d’un voyage en aller simple vers Mars ou ailleurs… Et l’histoire des Origines de Centaur Chronicles indique que tous les essais de voyages interplanétaires menés par les martiens – donc dans le sens inverse – se sont soldés par des échecs liés aux difficultés de survies dans un environnement inconnu et/ou complexe. Une mise en abyme qui résonne de réalisme sur les réflexions actuelles de l’Humanité.

Fin du spoiler

Autrement, nous pouvons noter de gros changements sur la colorisation de de ce volume 2. A comparer les deux ouvrages côte-à-côte, la différence est notable. Le boulot de Eric van Elslande est particulièrement bien réussi. Les couleurs sont plus vives, un brin moins “pastel” que dans le premier volume, ce qui ajoute aux contrastes et renforce le dessin.

Du côté des épisodes d’époque restaurés et recolorisés, l’artiste Reedman fait toujours du bon boulot. Le parti pris d’alterner avec les épisodes modernes est maintenu (déjà présent dans le volume 1). Cette fois-ci, nous avons le droit à un épisode sur Masked Marvel, un second dédié à Magician from Mars, puis un comptant les exploits de Fantom of the Fair.

Vivement le volume 3, que l’on sache enfin qui est l’énigmatique adversaire du Council of Six. Car ces sur-puissants sont a priori plutôt gentils et rangés du côté de l’Humanité, mais nous ne sommes pas à l’abri d’un retournement de situation !

Vous pouvez vous procurer les épisodes de Centaur Chronicles sur le site officiel, et suivre les annonces diverses sur la page Facebook de l’éditeur.

Le Volume 3 de Centaur Chronicles : L’Adversité

Lire la critique du volume 3.

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