Le nu metal se taille une part de choix dans la prorgammation du Hellfest 2018. Le samedi 23 juin voit même le retour des français de Pleymo sur scène. Après 10 ans d’absence, c’est dire ! Pour beaucoup, l’affiche sent bon la sueur des pogos de l’adolescence : Jonathan Davis (Korn) en solo, Deftones, Limp Bizkit.
Antoine aime le Nu-metal
Pleymo : Remember Disney Village
C’est parti pour une petite suée ! Je me lance dans la fosse assez tardivement avec Pleymo en Mainstage II à 17h50. Il n’y a pas trop de monde mais ça bouge pas mal. Même 15 ans après je me surprends à me souvenir des paroles (qui, avec le recul, sont assez faiblardes). Pleymo c’est un comme un plaisir coupable de vivre un retour dans le passé.
La seule et unique fois que j’ai vu les français en live c’était lors d’un concert gratuit à Disney Village le 05 juin 2004. Oui oui… et merci Google pour m’avoir permis de retrouver cette fameuse date (pré-bac pour moi…).
En 2018, le groupe fout toujours barda ! La mobilisation du public y est pour quelque chose évidemment. Les titres joués sont surtout issus des deux premiers albums et moins de « Rock ». Tant mieux. C’est punchy. C’est nostalgique. C’est sympa et ça permet de se chauffer pour la suite.
Le son Deftones
Je ne vais pas citer tous les groupes de nu-metal passés le samedi. Je préfère vous parler des groupes que je n’avais jamais vu. Deftones en fait partie ! Entre ambiances planantes et pogos énervés, les américains ont un style bien à part. J’ai toujours été curieux de voir cela en action.
Loin de faire un copier / coller du son studio, le groupe s’adapte à la scène et produit un show de qualité. Le son est bon, les titres – principalement issus de l’album Around the Fur au début – sont ambiancés pour le live. Et c’est du meilleur effet. La voix du chanteur est très travaillée et relève aussi de la bonne surprise. Quand un Marilyn Manson massacre ses titres, Deftones produit son live sans reproduire les albums.
Une journée de qualité !
Tom est saoulé du Nu Metal
Eskimo Callboy
Seconde petite journée sur le Fest, et comme je suis un vieux con, le nü metal résonne moins à mes oreilles. Du coup, c’est l’occasion d’aller traîner sur les autres scènes que les Mainstage pour aller s’encanailler autour de l’Altar ou le Temple.
Mais avant tout, il faut jeter un oeil au saut du lit (ou de la tente, ça dépends de votre humeur) aux Eskimo Callboy. Vous ne les connaissez pas ? C’est normal, mais rassurez-vousd, vous allez les connaître. Nos petits copains de Castrop-Rauxel (ravissante bourgade de Nordrhein-Westfalen en Allemagne) envoient du lourd sur un metalcore totalement délirant et profondément jouissif. Le genre de musique qui vous ferait danser même le plus brutal des metalleux, c’est dire !
L7
On fait un saut devant le grunge toujours propre et sympatoche des L7 avant d’aller tester Heilung au Temple. Autant vous dire que l’expérience est tout aussi unique qu’Eskimo Callboy, mais dans un autre style. Vous aimez planer avec des musiciens qui utilisent des instruments en os ? Si oui, Heilung réponds totalement à votre fetish.
Enslaved
Quand tout le monde part voir Deftones, jetez donc un oeil à Enslaved, sous le même Temple. Enslaved, c’est comme l’alcool dans les Tontons Flingueurs. Y’a du prog non ? Y’en a. Y’a du viking ? Y’en a aussi. On me retirera pas qu’il y a du black là-dedans. Y’en a aussi. Le mix marche bien et nos zikos de Bergen nous transportent dans les mythes viking à base de runes et d’un millier d’années de pluie (oui, le climat norvégien, c’est pas fun).
Nile
On fini sous l’Altar avec Nile pour un petit shot de brutal death (avec quelques tonalités egyptiennes, si si, on les entends parfois). C’est technique, c’est péchu, c’est brutal. Si vous n’aimez pas la batterie qui tamponne et les guitares qui rugissent, passez votre chemin ! Pour les autres, c’est une petite mélodie parfaite avant d’aller (enfin) se coucher afin d’arriver frais et dispo demain pour Amorphis et surtout Iron Maiden !