Un quatrième (ou second premier, tour dépends du point de vue) jour de Hellfest qui démarre ! Comme tout bon démarrage, ce dernier est plutôt calme avec une journée qui se lance réellement à 15h30. Et il est très amusant de regarder nos festivaliers sur ce second week-end ! En moins de 10s, on sait identifier le profil de ce dernier :
- Euphorique, presque intenable, courant partout : festivalier qui n’a pas fait son 1er week-end
- Paisible, sourire en coin, apaisé mais heureux comme un pape, observant le regard amusé le premier genre de festivalier : festivalier qui a pu profiter des quelques jours de pause pour se reposer après un premier week-end de folie !
Mention spéciale à la pelouse du site, qui a (presque) réussi à récupérer un peu de son côté vert (merci à la pluie, rare mais bienvenue). Modulo le Kingdom of Muscadet où là pas un brin n’a survécu aux assauts des 180 000 festivaliers cuisant sous le soleil de plomb du premier week-end.
Mais assez parler, et faisons parler les amplis, ça dit quoi aujourd’hui ?
L’Altar et le Temple en feu avec Zeal & Ardor, Solstafir, Heilung et Insomnium
Les scènes de l’Altar et du Temple en ont vu passer du talent aujourd’hui ! On démarre avec certainement un des groupes les plus improbables de ces dernières années : Zeal & Ardor.
Les camarades suisses et compères de Manuel Gagneux ont fait degueuler littéralement le Temple dès 19h20. On avait pas vu une telle foule sur ces scènes depuis Alestorm en 2015 ! Si l’on en suit la trajectoire donc, le prochain passage de nos black / afro-américain spirituals metalleux devrait se faire sur la Mainstage. En tout cas, leur chemin est déjà tout tracé.
S’en sont suivi les finlandais d’Insomnium qui nous ont offert une prestation assez exceptionnelle. A la fois énergique, mélodique, mais également parfaitement exécutée, c’est une vraie démonstration de Death Mélodique que l’on a vu ! Et un rappel important : c’est en Finlande que l’on produit le meilleur death metal mélodique !
Pour les plus aventureux désirant rester dans les contrées nordiques, il fallait aller découvrir à la tombée de la nuit les sons post metal de Solstafir. Une ambiance puissante, planante, presque onirique parfois, qui souffre malheureusement du manque d’un accompagnement visuel (tout comme chez Devin Townsend). Un peu de visuel pour nous aider à planer sur l’Altar et le Temple s’il vous plaît m’sieur Barbaud !
Whitesnake, Helloween, Scorpions, les papys du metal
Qui a dit qu’il y avait un âge limite pour se produire sur les scènes du Hellfest ? Certainement pas nous !
Les amoureux du metal des années 80 étaient refaits aujourd’hui. Les groupes mythiques de ces années s’enchaînant avec une précision de métronome sur les deux Mainstages.
Après UFO qui nous a prouvé qu’ils pouvaient tout aussi bien assurer qu’un certain Michael Schenker qui était sur la même scène il y a quelques jours. Un peu une seconde dose de kiff pour certains !
Puis vient le (premier) moment romantique / glam de la soirée avec nos papys de Whitesnake. Très clairement, le groupe n’a plus rien à prouver sur leurs capacités à vendre de l’amour et offrir des hymnes sur lesquels (certainement) quelques uns d’entre nous ont chopé et/ou été conçus (selon les âges). D’ailleurs, le moment était difficile pour retenir ses ardeurs, tellement l’amour suintait par toutes les pores des spectateurs de la MainStage !
Heureusement, très vite une citrouille et quelques riffs Power métal sont venus calmer nos hormones bouillonnantes… pour faire bouillir le rock en nous ! Dans le cadre de rien à prouver, mais offrant une prestation puissante, énergique et sans concession, Helloween ne sont clairement pas les derniers ! Ils en profitent d’ailleurs pour nous rappeler qu’ils étaient déjà là en 2006 au premier Hellfest… et qu’ils sont fiers d’être là devant le – pour cette année – le plus gros festival d’Europe ! Une prestation au milipoil de c*l comme seul eux savent nous offrir, avec ce qu’il faut de second degré pour bien s’éclater !
Puis arrivent Scorpions. Est-ce encore la peine de présenter le groupe de Rudolf Schenker et Klaus Meine ? Si certains groupes peuvent se vanter d’avoir des hymnes puissants, Scorpions a certainement a son actif quelques morceaux iconiques de la seconde moitié du XXe siècle et de quoi remplir un set d’1h30 avec que des morceaux puissants. Et c’est d’ailleurs ce qu’ils font ! Quelques nouveautés (Seventh Sun, Rock Believer, Peace Maker…) mais surtout beaucoup de gros classiques (Big City Night, The Zoo…) ont composé ce show. Les grands moments sont évidemment le mythique Wind of Change qui se parait des couleurs de l’Ukraine (avec quelques changement de lyrics en hommage) et le rappel sous l’inénarrable Still Loving You et Rock You Like a Hurricane. Oui, c’est tarte à la crème, mais on adore toujours !
Hommage a Lemmy
Si Helloween était là en 2006 au premier Hellfest, ils n’étaient pas les seuls ! En effet, les camarades de Lemmy, Motörhead étaient là également. Et ils s’y sont produit nombre de fois, Lemmy ne cachant pas son amour du festival clissonnais… qui le lui rends bien !
C’est donc en son honneur qu’à la fin de la clôture de Scorpions, le nouveau batteur de ces derniers – et ancien camarade de Lemmy derrière les fûts de Motörhead, Mikkey Dee, accompagné de Phil Campbell ont rendu un vibrant hommage a leur ami. Ami dont désormais les cendres seront présentes au pieds de sa statue trônant fièrement à l’entrée de la Warzone. Born to lose, live to win !