Plus les années passent pour Steel Panther, plus les show ressemble à du Stand Up Comedy Musical ! Sur les deux heures de concert le 28 janvier 2018 à L’Olympia, l’humour est autant présent que la musique. Faut-il s’en plaindre ?
Attention, vous mettez les pieds les doigts dans une zone de Fanthers (Fans de Steel Panther)
Pour ceux qui ne maîtrisent pas le Glam Metal Parodique – à haute teneur en décibels femmes dénudées – du groupe américain, allez donc lire la review du concert de Steel Panther à l’Olympia en 2015. Ce concert était exactement ce que les fans de la première heure pouvaient en attendre. Et je trouve que l’état d’esprit d’il y a deux ans était meilleur. Mais puis-je vraiment blâmer le groupe de Michael Starr Satchel ? Peut-être que je me lasse, il faut dire que je les ai vu en 2014 (Bataclan), 2015 (Olympia), 2016 (La Cigale), 2017 (Hellfest) et 2018 ! Sauf que je prends toujours autant de plaisir à écouter les albums. A voir donc !
Un boob-ometer en décroissance
13 titres en deux heures, lorsqu’au même endroit, il y a deux ans, on avait le droit à 19 chansons. A la grosse, ça représente bien 15 / 20 minutes de parlotte supplémentaire pour une même durée de concert. Et quand on pense qu’au Hellfest, sur un set de seulement 40 minutes, le groupe enchaînait 11 titres, il y a donc matière à discutailler des pipes !
Mais comment mesurer la performance d’un show de Steel Panther ? Difficile ! Le groupe fait tout ce qu’il veut depuis des années et jouit d’une image hallucinante auprès de la communauté Metal. Et c’est justifié car les albums (Feel The Steel – 2009, Balls Out – 2011, All You Can Eat – 2014, Lower the Bar – 2017) sont tous d’excellente facture. Seul Lower The Bar semble légèrement en dessous des autres, et peut-être que la tournée est à l’image de l’album !
Mais revenons au concert à L’Olympia ! Comment mesurer ? C’est simple, il suffit de sortir le fameux boob-ometer ! Plus il y a de nichons de sortie, plus le show fonctionne. Et c’est une science exacte, validée par les services de la Redak. Et franchement, en ce dimanche 28 janvier 2018, le boob-ometer était très loin du niveau atteint au Bataclan en 2014, qui à l’époque avait presque été rejoint en 2015 à l’Olympia. Bien sûr, le Hellfest est hors catégorie du fait du volume de festivalières devant la scène !
Un succès en demi-teinte, selon mon unité de mesure infaillible.
Lower The Bar, Lower The Expectations
Le rideau rouge s’ouvre sur le quatuor qui pose glorieusement sur scène, fidèle à son image. Le concert démarre à fond sur Eyes of a Panther, titre entraînant et donnant le tempo. Le rythme ne ralentis pas tout de suite lorsque Goin’ in the Backdoor résonne dans la salle de L’Olympia. La fosse s’active rapidement et en vient même à pogoter gentillement jusque la fin de Asian Hooker.
Encore une fois, les blagues à part, le talent de Steel Panther n’est pas anodin à leur réussite. Le show toujours autant millimétré, et les interventions de Satchel, Lexxi Foxxx et Stix Zadinia ne sont jamais totalement imprévues. Le boss sur scène reste Michael Starr qui dirige la compagnie aidé de son sidekick Satchel.
Le concert vit une première coupure alors qu’une charmante demoiselle (qui fait partie intégrante du show) monte sur scène. C’est l’occasion pour Satchel et Michael de se disputer la belle sous couvert de blagues salaces. Une intervention un chouilla trop longue pour lancer Wasted Too Much Time et Poontang Boomerang.
Alors que le public est à nouveau chaud de ces deux titres, nouvelle pause ! Cette fois-ci, c’est Satchel qui s’offre un solo de guitare totalement inutile mais toujours aussi efficace. Le medley se termine derrière la batterie avec un Satchel déchaîné qui actionne la grosse caisse de lui-même. Et c’est drôle. Les solos s’enchaînent : Michael Starr vocalise et Lexxi Foxx agite sa chevelure lors du traditionnel Hair Solo.
Je me dis que le concert est reparti avec That’s When You Came In. Que nenni ! Encore une pause assez longue lorsque le groupe invite Diana, jeune Fanther, sur scène. Il faut attente la fin de l’acte comique pour que Weenie Ride (l’un des meilleurs titre de Steel Panther, à mon humble avis) soit joué.
Enfin, terminé les excès de comédie ! Les filles de la fosse sont invitées à monter sur scène pour 17 Girls in a Row et Gloryhole. Une bonne et franche vingtaine de chanceuses se déhanchent sur scène. Selfies en pagaille, récupération de mediator, big bisous, le groupe joue le jeu ! Malgré les longues séances de blabla, Steel Panther reste toujours aussi proche de son public.
Pour finir, le trio gagnant Death to All but Metal, Community Property et Party All Day (Fuck All Night) est entonné en chœur avec le public de L’Olympia. Le groupe quitte la scène alors que Michael Starr fredonne Thar She Blows, titre que j’aurais adoré voir joué pour de vrai.
La sortie de L’Olympia est ponctuée de commentaires sur – justement – le manque de rythme du concert et le fait que le groupe ait beaucoup trop parlé. Mais encore une fois, il s’agit de la tournée Lower The Bar… Doit-on pour autant réduire nos attentes ?
Lower The Bar, Lower The Expectations…