L’essoufflement, à défaut de réelles nouveautés
Viennent ensuite les deux derniers volets de 2014/2015, Unity et Syndicate : Révolution française et industrielle viennent compléter le cycle des révolutions amorcé par Assassin’s Creed III.
Assassin’s Creed Unity ne se vend qu’à 7 millions d’exemplaires. Insuccès peut-être en partie explicable par l’absence de versions PS3 et Xbox 360.
Assassin’s Creed Rogue, opus secondaire, sert de passerelle entre les épisodes III et IV et nous emmène jusqu’à l’aube des évènements de Unity. La jouabilité est similaire à celle de Black Flag mais le grand intérêt du jeu se tient dans la possibilité d’incarner un templier. Unity et Rogue sont sortis simultanément. Le premier, exclusif aux consoles de huitième génération, met l’accent (comme son nom l’indique) sur l’unité de la confrérie. Rogue, sorti sur consoles de septième génération, met en avant le côté solitaire de son personnage, renégat parti tuer des assassins. Il est possible d’y voir une invitation à rejoindre la famille des possesseurs de consoles next-gen.
Lassitude absolue…
. Vous incarnez une jeune femme et son frère jumeau, Evie et Jacob Frye, assassins, tentant de nettoyer Londres de la présence des Templiers. La ville est en proie aux agitations de la révolution industrielle : évolutions technologiques et sociales, workhouses, conditions de travail précaires (on y fait travailler des enfants) et surtout guerres des gangs auxquelles Jacob prend part avec ses amis les Rooks.
Si l’univers se démarque, le jeu a reçu un accueil mitigé à cause de nombreuses idées mal exécutées. La place importante des véhicules est un point fort et encore une fois, la ville et son ambiance sont somptueusement retranscrites. Mais le gameplay a un goût d’inachevé et certaines quêtes annexes se montrent redondantes.
Un peu plus d’un mois après sa sortie, Assassin’s Creed Syndicate n’a pas encore atteint les 2 millions de ventes.
Assassin’s Creed : analyse et futur de la saga
Malgré des ventes décroissantes depuis deux épisodes, l’espoir est permis. La force des Assassin’s Creed se trouve dans leur capacité à utiliser des lieux, évènements, personnages ayant existé et à glisser leurs scénarii dans les interstices de l’Histoire, là où demeurent des zones d’ombre. Les nombreuses légendes entourant les Templiers et les Nizârites (dont la Confrérie est inspirée) ont nourri l’imagination des créateurs et permis l’invention de deux sociétés secrètes se combattant mutuellement au fil des épisodes. Pouvant prendre place à n’importe quel moment de l’Histoire, cette série s’avère potentiellement inépuisable pourvu que le contenu fasse preuve d’imagination.
Finalement, on peut reprocher à Ubisoft, qui brille par son application lorsqu’il s’agit de matérialiser différentes époques, un manque, si ce n’est d’ambition, du moins d’application. Les idées, bien que bonnes, finissent bâclées et donnent des jeux sonnant creux. Si la saga reste dans une zone de confort, ne se réinventant plus comme elle le faisait avec ses premiers opus, il ne faut pas désespérer pour autant. La répartition des jeux en cycles (Desmond, Altaïr, Ezio, les Kenway, les révolutions), peut permettre à la série de repartir sur de bonnes bases.
De plus, avec des épisodes secondaires (Assassin’s Creed III : Libération et Rogue en tête), plusieurs romans et bandes-dessinées, des courts métrages et un film en cours de production, l’importance d’Assassin’s Creed ne fait pas de doute. Cette licence a su devenir une institution culturelle en moins d’une décennie, il n’est donc pas interdit de penser qu’un tel phénomène puisse revenir en force avec des épisodes surprenant de nouveautés. L’avenir nous le dira…