Review Concert Gloryhammer + Dendera au Petit Bain 17/01/2018

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Les foufous de Gloryhammer (2010) sont un parfait exemple de la vague de modernité parodique qui submerge le Metal depuis une dizaine d’années. Ce projet à l’initiative de Christopher Bowes ressemble à une sorte d’exutoire de ce qu’il n’a pas pu faire avec son groupe Alestorm (2004), lui-même quasi-parodique de Pirate-Metal.

Mais c’est quoi le Metal parodique ? Il s’agit de ce que font ces groupes reprenant les codes d’un style de musique ou d’une culture et s’en amusent volontairement. J’y range personnellement Powerwolf (2003), Ghost (2008), Steel Panther (2009), Ultra Vomit (2000), entre autres.

Dendera en première partie

Mais revenons à nos moutons licornes de Gloryhammer ! En France, ils avaient fait la première partie de Stratovarius en 2015, et c’était bien cool, j’y étais plus pour eux que pour Strato. Mais c’était bien trop cours ! Heureusement, la tournée EUROPEAN TOUR MMXVIII les fait enfin grimper en tête d’affiche. Affiche que le groupe partage avec Civil War (un split de Sabaton). Malheureusement, Civil War ne joue pas le 17/01/2018 pour cause de goblinitus (information vérifiable ici).

C’est une tournée assez sportive : 24 dates, 24 jours qui se suivent, 24 lieux différents !

De coup, on a le droit à une seule première partie menée par le groupe Dendera. Formé en 2008 et nous venant d’Angleterre, la formation baigne dans le courant Heavy Metal et puise ses inspirations dans la culture Iron Maiden avec un joli mix de courant plus Thrash aux rythmiques plus lourdes.

Je vais aller à l’essentiel : Dendera c’est vraiment du bon son et une bonne mise en bouche pour un concert !

Une grosse énergie se dégage de cette musique à la fois très mélodique (à la Maiden) et puissante. Cette énergie est incarnée en live par Ashley Edison, le chanteur qui n’hésite pas à pousser dans des aiguës lyriques lorsqu’il n’est pas sur le terrain vocal très haché et dur emprunté au Thrash.

Et en plus, le son était très propre dans la petite salle du Petit Bain. Les balances étaient nickel et la voix super propre. Merci la régie 😉 Dendera a assuré un show super pro et a même fait moins de pains que Gloryhammer. Un réel plaisir de voir une première partie de qualité.

Licornes, Zargothrax, gobelins : Gloryhammer et son “heroic fantasy power metal”

Je ne vais pas vous mentir, je suis un gros fan du groupe. C’est drôle, les paroles sont catchy, les mélodies entraînantes et l’univers de Gloryhammer est franchement délirant. Les deux albums Tales from the Kingdom of Fife (2013) et Space 1992 : Rise of the Chaos Wizards (2015) ne sont pas que de simples parodies ! L’ensemble est cohérent, raconte une histoire – celle de la lutte du roi Angus McFife contre le sorcier Zargothrax – tout en jouant des clichés du Power Metal.

Sur scène, Gloryhammer promet de jouer Space 1992 : Rise of the Chaos Wizards dans son intégralité. Il faut dire qu’avec seulement deux albums à date en 2018, tenir 1h30 peut être assez compliqué ! Heureusement, les deux albums ont relativement peu de déchet, et j’attends le prochain avec impatience, s’il sort jamais.

Avec seulement une petite vingtaine de titres à son répertoire, le groupe Gloryhammer s’est créé une incroyable fan-base qui se presse pour les voir jouer en live.

Review du Concert de Gloryhammer : ça casse du gobelin !

Donc pour ceux qui n’ont pas tout suivi : Gloryhammer c’est du gros fake, c’est pas du sérieux. C’est du Tolkien anachroniste musical dans l’espace (enfin pour l’album N°2, le premier étant bien terrestre). On y parle donc de licornes, de marteau astral, de gobelins, de sorciers, de magiciens, de princesses, et bien sûr de dragons ! Parce que les dragons c’est cool.

Malgré l’absence de Christopher Bowes sur cette tournée, rien du charme du groupe n’est enlevé ! Les deux stars sur scène sont de toute manière Hoots (James Cartwright) et Angus McFife (Thomas Winkler). Parce que tant qu’à faire, leurs véritables noms sont tout à fait inutiles. Gloryhammer c’est du Role-playing total qu’il s’agisse du public ou des musiciens. Pour être précis, le groupe est composé de :

  • Angus McFife – Voice-Modulated Star Nucleus,
  • Ser Proletius – Dark Matter String Manipulation Interface,
  • The Hootsman – Trans-Dimensional Subsonic Cluster,
  • Zargothrax – Positronic Oscillator Command,
  • Ralathor – Percussive Phi-Quason Battery

C’est clair non ? Sinon, c’est quand même dommage que ce genre de groupe ne puisse pas tourner dans de plus grandes salles. En plus d’être sold out, la scène est trop petite pour accueillir la bannière du groupe ! On a le droit à un assez drôle LORYHAMM en fond 😛

Après l’introduction Infernus Ad Astra, le rythme est donné d’entrée de jeu avec Rise of the Chaos Wizards, la plus difficile à chanter à mon goût ! Ambiance immédiate en fosse qui lance un pogo qui durera toute la durée du concert. Ceux qui ont une bonne diction en anglais arrivent à suivre cette chanson lorsqu’ils ne sont pas entraînés dans le mosh :

For the king we will ride
Through the dark galactic skies
To defeat the foes
When the Chaos Wizards rise
Now the universe will burn
Evil sorcerer returns
Tragic fate rages tonight
Chaos Wizard rise

Les autres meumeument comme ils peuvent ! L’animation est garantie avec le King Angus McFife qui n’hésite pas à brandir son marteau géant devant le public qui lui rend bien. Ça enchaîne assez vite les musiques entrecoupées d’interludes comiques à base de cassage de gobelin à coup de marteau et de bières descendues en live par le Hootsman.

Comme pour la première partie, le son est nickel. Par contre, la fatigue de la tournée se fait sentir ! Le pauvre Angus parvient à s’en sortir mais la voix semble faiblarde. Merci l’echoing constant qui donne un peu plus de volume 😉 Mais je m’en fous un peu car je m’amuse, malgré les pains du batteur. Et le groupe, McFife en premier, semble passer du bon temps aussi.

Les 13 chansons jouées ce soir là sont déjà des classiques du genre Power Metal. Et c’est à peine la moitié du répertoire de la formation… Vivement la suite ! Le show se termine sur un rappel de 4 chansons dont le génial Magic Dragon, le fameux combat de The Unicorn Invasion of Dundee pour finir sur le titre à la gloire du leader : Angus McFife.

Pas du tout pressé de partir, Gloryhammer reste sur scène encore de nombreuses minutes pour saluer le public et balancer du fist-magic-heroic-bump, parce que tout est forcément plus épique avec eux !

J’attends la prochaine tournée avec impatience, et surtout avec un nouvel album, peut-être ?

I wanna set the universe on fire 
Feel it burn tonight 
Set the universe on fire 
There’s no end in sight 
Bring me to the holy origin power 
Where I find my destiny 
The universe on fire 
You’re my guiding light !

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Setlist Gloryhammer Petit Bain 17/01/2018

Infernus Ad Astra – en magnéto
Rise of the Chaos Wizards
Legend of the Astral Hammer
Goblin King of the Darkstorm Galaxy
Also Sprach Zarathustra – en magnéto
The Hollywood Hootsman
Victorious Eagle Warfare
Questlords of Inverness, Ride to the Galactic Fortress!
Universe on Fire
Heroes (Of Dundee)
Apocalypse 1992
Anstruther’s Dark Prophecy – en magnéto
The Unicorn Invasion of Dundee
Quest for the Hammer of Glory
Magic Dragon
Angus McFife
The National Anthem of Unst – en magnéto

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