Test du Vélo Mad Sport 2

Le Vélo Mad Sport 2

Le vélo Mad écume les routes françaises depuis maintenant quelques années. Issu d’un projet de deux entrepreneurs, le vélo Mad est conçu et assemblé en France, au sein de la MFC (Manufacture Française du Cycle) en Loire-Atlantique. La gamme du vélo Mad est simple : deux modèles urbains (Urbain et son évolution Urbain 2), deux modèles sport (Sport et l’évolution Sport 2) et un modèle sport à moteur central (le Sport+). C’est le vélo Mad Sport 2 que nous avons testé sur une centaine de kilomètres. En voici notre test.

Description du Vélo Mad Sport 2

Un style qui en jette

Commençons par le commencement : le Vélo Mad Sport 2 nous en envoie plein les mirettes. D’un look résolument sport avec son cadre fermé, ses couleurs sobres et ses accessoires en cuir Brooks (selle et poignées), on ne peut que se retourner dessus. Et oui, les pièces Brooks font toujours leurs effets et s’associent parfaitement avec les lignes du Vélo Mad. Ce dernier est disponible en deux couleurs (gris et noir). Deux couleurs sobres, rendant le tout encore plus racé. Le Vélo Mad pense néanmoins à la praticité du quotidien en ajoutant des gardes-boue métalliques (mais pas de carter de chaîne, gare aux pantalons et chaussures !). Les pneus de 27,5 pouces WTB Horizon en rajoutent une couche avec leurs flancs beige.

Le vélo pèse à peine 18kg sur la balance. Un poids relativement léger pour un vélo à assistance électrique. Une assurance de ne pas déplacer un âne mort en cas de mauvaise anticipation de la recharge de la batterie !

Quelques doutes sur l’assistance électrique

Si le style du Vélo Mad Sport 2 ne fait pas un pli, on est un peu plus interrogateurs sur le choix de la motorisation. Si la position arrière du moteur n’est pas toujours gage de mauvais résultat (on pense à l’Ellipse Bike E1), en général cela peut toujours être piégeux. Nous le verrons par la suite à l’usage, malheureusement la motorisation n’est pas forcément des plus heureuses. Le moteur doit nous accompagner avec un couple de 45Nm avec 4 modes d’assistance (Eco, Sport, Turbo et Boost).

La batterie est quant à elle de taille tout à fait honorable (460Wh) ce qui devrait nous assurer une bonne autonomie que l’on attend entre 50 et 85km en fonction de l’assistance. La batterie est parfaitement intégrée au cadre, et donc aux lignes du vélo.

Le moteur du vélo

Des accessoires complets

Le Vélo Mad possède une transmission Shimano Tiagra à 10 vitesses et des freins à disque hydrauliques du même équipementier. Des éclairages avant et arrière sont fournis, branchés sur la batterie (nous y reviendrons) ainsi que des gardes-boues en metal.

En option, il est possible de commander de nombreux accessoires (porte-bébé, réhausseur de potence…) dont les portes-bagages Racktime. Le vélo que nous avons testé en était équipé.

Le confort et la maniabilité du Vélo Mad Sport 2

Une ergonomie mi-figue mi-raisin

Le style racé sport du vélo se retrouve parfaitement dans la rigidité et l’agilité de son cadre. Parfait pour arpenter les rues de Paris, on se surprends à mouvoir rapidement le cycle dans les ruelles sans soucis. Le choix de partir sur un dérailleur Shimano Tiagra avec sa manette de type “Rapidfire” est excellent. Il réponds ainsi au doigt (beaucoup) et à l’oeil (moins souvent). Les changements de pignons se font instantanément, précisément, et la fonctionnalité de pouvoir descendre de 2 ou 3 rapports d’un coup devient une habitude en quelques minutes.

Console du vélo mad Sport 2

On regrette que l’ergonomie du bouton de démarrage du vélo ne soit pas aussi bonne. Positionné en bas de la batterie, il nous fait nous contorsionner si l’on oublie de l’allumer. Il est également dommage que, bien que les lumières soient branchées sur la batterie, il est toujours nécessaire de les allumer par un interrupteur spécifique. On aurait préféré que tout démarre d’un coup et/ou soit commandable du même ordinateur de bord.

D’ailleurs, l’ordinateur de bord, permettant de suivre l’odomètre et de changer les niveaux d’assistance semblait pouvoir gérer les lumières. Pourquoi alors ne pas avoir monté la connexion de ces dernières dessus ? Il est dommage de plus que l’ordinateur ne puisse pas donner une estimation de l’autonomie restante (il n’affiche que la vitesse, le niveau de batterie, le mode sélectionné et l’odomètre).

Un vélo très raide

Forcément, l’absence de suspension et la rigidité du cadre se retrouvent assez vite à l’usage. Si rouler sur le bitume ne pose aucun soucis, on en vient très vite à appréhender les irrégularités de la route ou pire, les pavés. Toutes les vibrations se ressentent énormément une fois au guidon du Vélo Mad Sport 2, pouvant rendre certains trajets bien inconfortables.

Selle Brooks du Vélo Mad Sport 2

La présence des accessoires Brooks, et leur fort impact visuel, est ici également dommageable. La selle nécessite quelques heures de rodage pour bien s’adapter à votre morphologie et est très raide au début. On aurait apprécié également avoir un modèle creusé en son centre qui aurait permis de mettre un peu moins de pression au niveau du périné. Quant aux poignées, elles s’avèrent également assez rigides et peuvent se montrer inconfortables également au quotidien.

La performance et l’autonomie du Vélo Mad Sport 2

Un moteur décevant

Nous en avons parlé ci-dessus, le moteur de 45Nm est positionné dans le moyeux de la roue arrière. Ce dernier, bien qu’efficace pour les démarrages et des déplacements en ville se montre assez capricieux. L’absence de capteur de couple notamment amène régulièrement le vélo à “partir tout seul” alors que l’on a par inadvertance effleuré une pédale (exemple : à un feu rouge). Cette trop grande sensibilité nous amène assez vite à nous méfier de toucher les pédales à basse vitesse ou à l’arrêt pour ne pas perdre le contrôle du cycle. Cette absence de capteur de couple qui permet d’avoir une accélération proportionnelle à la force que l’on met sur les pédales est difficile à justifier aujourd’hui tellement on la retrouve sur de nombreux modèles.

Une fois maîtrisé, le moteur fait son job et nous amène assez vite à 25km/h. D’ailleurs, le mode Eco suffit largement pour la ville, et l’on en vient à n’utiliser que très rarement le mode sport en cas de montée un peu raide.

La présence de 10 pignons nous permet en revanche de pouvoir pousser le vélo “musculairement” bien au-delà des 25km/h de l’assistance électrique.

Le cadre du Vélo Mad Sport 2

Une autonomie tout à fait respectable

Lors de nos tests (avec un pilote de 70kg), nous avons tenu entre 80 et 85km sur une charge de batterie. Et ce en étant 90% du temps en mode éco et le reste en sport. Un résultat tout à fait encourageant pour l’autonomie du vélo là où les concurrents nous habituent de plus en plus à passer à la prise électrique aux alentours de 50km.

La batterie permet également une charge rapide, permettant de passer de 0 à 80% en 1h30. Un confort d’utilisation que l’on apprécie également quant on a une petite tête… et plus beaucoup de batterie ! La charge complète prendra elle environ 2h30.

Conclusion sur le Vélo Mad Sport 2

En conclusion, le Vélo Mad Sport 2 nous laisse une impression mitigée. Vendu à 2190€ (avec en ce moment une promotion à 1749€), il présente des caractéristiques parfois bien au-dessus de la moyenne, et d’autres en-dessous. Ainsi certains choix sont excellents comme les accessoires (selle et guidon Brooks), la batterie et la transmission Shimano Tiagra, mais on a l’impression qu’ils ont été faits au détriment d’autres (un moteur qui a plusieurs années de retard, un ordinateur de bord simplissime…). Un déséquilibre donc qui impose à son utilisateur de faire des choix tranchés. Si le look et la réactivité vous importent plus que la motorisation, foncez sans hésiter. Si vous souhaitez avoir un certain confort et un équilibre sur la motorisation, vous aurez plutôt tendance à regarder ailleurs donc…

Tout savoir sur le Vélo Mad Sport 2 (et les autres) sur le site du fabriquant

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