Vélo Ellipse Bikes E1

Vélo Ellipse E1 en ville

Depuis maintenant plus de 2 ans, la marque troyenne fondée par Paul Lepoutre, Robin Gabuthy et Florian Prieur, 3 étudiants de l’UTT de Troyes propose un vélo simple, urbain et élégant : le M1. Comme son nom l’indique, c’est un vélo sec ou “M”usculaire. Forts du succès de ce premier modèle, nos trois compères se sont remis au travail avec l’ambition de proposer un vélo cette fois-ci “E”lectrique. C’est ainsi que le vélo Ellipse Bikes E1 a été conçu… vélo que nous avons l’occasion de tester aujourd’hui.

L’histoire de l’Ellipse Bikes E1

Prenez trois étudiants en génie mécanique. Mettez les dans une même école et dotez les de la même passion pour le biclou. Posez leur quelques soucis de l’usage quotidien du vélo : éviter les vols, proposer un moyen de transport sécurisé et fiable. Shakez tout cela pendant 2 ans avec une réelle envie de moderniser le vélo, et cela donne la naissance d’Ellipse Bikes.

Sorti fin 2020, la version musculaire M1, très fortement configurable est mise sur le marché, récoltant de très bons retours. Les vélos Ellipse Bikes sont conçus, peints et assemblés à Troyes. Le tout fait au sein de l’atelier d’Ellipse Bikes dans un souhait de contrôle de l’ensemble du processus et des lignes d’assemblage. Une assurance de vélos aux petits oignons, mais ce n’est pas tout ! En effet, nos trois ingénieurs ont une ambition de pouvoir proposer un vélo totalement made in France dans quelques années. Et oui, car si l’on peut concevoir et assembler en France, bons nombres de composants sont produits ailleurs.

Sauf que la mobilité urbaine, ce n’est pas que le vélo “sec”, mais aussi l’électrique ! C’est ainsi que nos camarades se sont remis au travail afin d’améliorer le M1 en y ajoutant une brique électrique. Le tout en gardant les codes du vélo : simple, sécurisant, protégé contre le vol et fiable. C’est ainsi que le E1 est arrivé… et que nous l’avons chevauché !

Les équipements du Ellipse E1

Un vélo simple et moderne

Difficile de ne pas aimer le look du Ellipse E1. En tout cas, l’auteur de ce billet a été conquis. Le look single-speed moderne est une vraie réussite. Et je ne suis pas toujours de cet avis ! Le vélo est de plus léger – moins de 18kg. Pour un habitué aux VAE qui tournent entre 22 et 25kg c’est un poids plume !

Courroie de l'Ellipse E1

Côté équipement, la présence d’une courroie carbone assure une transmission silencieuse et fiable. Le moteur en roue arrière provient du fabriquant allemand Mivice. D’une puissance de 250W / 35Nm, ce n’est pas le plus puissant que nous ayons testé. Mais il reste largement suffisant en ville. Il est alimenté par une batterie de 360Wh intégrée au cadre et possède trois niveaux d’assistance. Les pneus chaussés sont des 700x40C anti-crevaisons de l’Européen Mitas.

Cadre Elllipse E1

Enfin, petite surprise, le vélo est équipé d’un port USB sous le cadre, permettant de recharger un téléphone portable. Pour en bénéficier, il faudra installer un support de smartphone. Ne soyez cependant pas trop regardant sur le côté esthétique du câble qui passera d’un côté à l’autre de la barre de cadre.

Un confort néanmoins présent

Qui dit look single-speed et légèreté est souvent malheureusement synonyme de confort spartiate. Heureusement, ce n’est pas le cas sur l’Ellipse E1 qui se montre bien équipé.

Commençons par le plus important : la selle. Comme celle du Moov’in Fold N7, cette dernière est suspendue. La posture sur le vélo est assez classique pour un single-speed. N’attendez pas à être droit comme sur un vélo hollandais. Mais pas non plus couché comme avec un vélo de course. Les freins sont hydrauliques et à disque, une norme pour un VAE qui devrait pousser un petit peu. Enfin, le modèle testé possédait une paire de garde-boues noir mat en aluminium. A la fois élégants et nécessaires pour éviter les projections d’eau… notamment dans les climats pluvieux !

Ellipse E1 de l'arrière

Ellipse E1, la sécurité avant tout

Le gros point fort du Ellipse E1 est son équipement de sécurité. En effet, il est conçu pour être urbain, et qui dit ville, dit grosse propension aux vols de biclou ! Le vélo se dote donc de visserie antivol sur les roues avant, arrière et tige de selle. Pour une personne qui demande cela par défaut sur tous les vélos, avoir cette visserie en série est un confort non négligeable avant d’aller arpenter les rues.

Le vélo se dote également d’un système d’alarme et d’une puce GPS. L’alarme permet de lancer une alerte sonore et visuelle en cas de tentative de déplacement. La puce GPS permet naturellement de tracer le vélo. Elle permet également d’envoyer des alertes en cas de mouvements suspects de ce dernier.

Petit point négatif cependant pour un vélo urbain, l’absence d’emplacement pour fixer un antivol de cadre (ou arrêt minute) sur la roue arrière. Ce type d’équipement est, à mon sens, avec la sonnette un must have d’un vélo urbain. La vision des fondateurs est que l’alarme se substitue tout à fait à ce cadenas, qui apporte de plus du poids (et n’est pas des plus élégants). On comprends la logique, néanmoins, laisser mon vélo, même avec juste une alarme pour prendre le pain dans les rues de Paris, je ne me sens pas encore de prendre le pari !

Côté lumières, le E1 possède un feu LED à l’avant avec deux positions (feu de position et phare pour éclairer mieux au besoin). Un feu stop rouge à l’arrière. Et deux clignotants positionnés sur le guidon et dans le cadre arrière sur lesquels nous reviendrons.

L’Ellipse E1 en ville

Comportement routier et confort

Après une petite centaine de kilomètres, les premières impressions au guidon du Ellipse E1 pourraient se résumer par : “waou”. Habitué aux vélos plutôt conforts (pneus ballons, fourche suspendue… comme sur le Moustache Samedi 27), j’avais un peu peur du côté “raide” du vélo. Mais il n’en est rien. Même sur des rues pavées parisiennes (le crash test classique), l’E1 s’en sort très bien. La selle suspendue fait son office, et la construction du vélo permet d’éviter de prendre trop de chocs dans les bras. La posture, plus “couchée” que sur un vélo hollandais reste très agréable.

L’agilité du vélo est superbe. On se prends vite au jeu de pouvoir se faufiler très facilement, de part la posture, mais également la rigidité du cadre et la réactivité du au poids. C’est un vrai plaisir que de rouler en ville – même avec des embouteillages – avec l’E1. Ajoutez à cela que le vélo est totalement silencieux (merci la courroie) et le moteur efficace, vous en faites un parfait commuter électrique.

Revers de la médaille cependant, l’absence de boîte de vitesse fait de ce single-speed un vélo qui ne battra pas les recors de vitesse. En effet, malgré sa bonne réactivité et sa montée rapide à 25km/h (dès la vitesse 2 sur 3), dès la suppression de l’assistance électrique, le vélo a peu de marge de progression. On commencera à pédaler dans le vide aux alentours de 28-30km/h. Ce qui est déjà bien, certes, mais peu s’avérer parfois un peu frustrant sur de larges pistes cyclables vides.

L’alarme de l’Ellipse E1

Commençons par ce qui est le plus surprenant sur l’Ellipse E1 : l’alarme antivol. Cette dernière s’active (et se désactive) par des manipulations à effectuer sur les deux touches du guidon qui servent également de clignotant. Les manipulations ne sont pas forcément complexes, mais c’est un coup à prendre. Surtout quand la première fois vous avez oublié de désactiver l’alarme et chevauchez le vélo vaillamment…et qu’il se met à hurler dans la ville ! Preuve en est du bon fonctionnement de cette dernière.

D’autant plus que comme pour les éclairages, l’alarme ne dépends pas de la batterie centrale, mais d’une secondaire qui s’alimente sur la principale. L’assurance d’être toujours bien protégé. Le verrouillage (et déverrouillage) du vélo est donc efficace, avec un coup à prendre pour bien y penser au démarrage ! C’est également une bonne méthode de fiabilisation des deux systèmes électriques distincts.

Les clignotants et lumières du E1

Sur le prototype que nous avons testé, les lumières ne s’allumaient pas automatiquement avec le lancement de l’assistance électrique, ce qui a amené à quelques allumages en urgences à un feu rouge !

Néanmoins, ce point n’a plus de raison d’être sur le vélo de production qui sera distribué, car tous les systèmes électriques (sécurité et assistance) seront allumables ensemble d’un coup. On aime !

J’ai toujours été assez dubitatif des clignotants sur les vélos. Déjà car les autres usagers n’en ont pas l’habitude, mais aussi car ils sont souvent trop discrets, et donc peu visibles. Et force est de constater qu’Ellipse Bikes m’a donné tord avec le E1 ! Les clignotants étant intégrés dans le cadre arrière et suffisamment grands, ils s’avèrent être très visibles. Pratique au quotidien. Petit bémol néanmoins, de très visible par temps sombre, ils deviennent plus discret en pleine journée. Enfin, le rappel du clignotant sur le guidon permet de contrôler rapidement si ces derniers sont bien mis (ou pas oubliés). On aime ! D’ailleurs, plusieurs personnes m’ont arrêté à des feux rouges me demandant mon modèle de vélo, conquis par les clignotants. C’est un signe !

Une motorisation parfaite en ville

Enfin, la motorisation simple du vélo est bien pensée. 3 modes d’assistances, de léger à puissant. Le léger est un peu mou à mon sens, et le puissant draine la batterie (nous y reviendons). Je suis donc le plus resté sur le niveau 2, à mon sens l’idéal. Il nécessite quelques démarrages en danseuse en pente, mais on monte vite à 25km/h sans non plus s’épuiser. Bref, un compromis agréable. Le couple du moteur n’est certes pas le plus puissant que l’on ai testé, mais la légèreté du vélo permet de s’en affranchir, et le rends tout de même réactif. Ne pas avoir à se soucier des vitesses a un avantage évident sur la tranquillité d’esprit en roulant (pas de montée ni baisse de rapports), mais limite la vitesse maximale.

L’autonomie de l’Ellipse Bikes E1

Disons le tout de suite, c’est peut-être le point d’amélioration de ce vélo (avec la fixation d’un antivol de cadre). Vendu pour une autonomie entre 40km et 70km selon le mode d’assistance, sur notre test nous étions plutôt entre 30 et 50km. Sachant qu’en situation de test nous avons pas mal de montée et des trajets sous un vent à décorner les cocus, forcément, cela tire sur la batterie. Après, l’autonomie est tout à fait dans la norme pour un VAE de 18kg, redonnons à César ce qui lui appartient.

Ordinateur du E1

Néanmoins, plus que l’autonomie générale du vélo, c’est la calibration du niveau de batterie qui a fait défaut sur notre exemplaire de test. En effet, en restant sur le second mode d’assistance, il nous est arrivé de finir sur la réserve après 12km… alors que nous avions démarré avec 3 buchettes sur 5 de batterie ! Et le lendemain, on a perdu que 2 buchettes (de 5 à 3) en parcourant environ 25km… Improbable donc, et un peu inquiétant sur comment gérer l’autonomie du vélo au quotidien. L’avantage : c’est un soucis logiciel, donc résolvable rapidement par une mise à jour, et pas un soucis mécanique ! D’ailleurs, on nous souffle dans l’oreillette que c’est prévu pour les modèles de production et était un point identifié sur notre prototype !

Enfin, au pire du pire, si la batterie est à plat… à 18kg le vélo, on peut tout à fait l’utiliser en musculaire sans avoir la sensation de traîner un âne mort. D’autant plus qu’il reste réactif et agile. Seuls quelques démarrages en côte se feront un peu sentir.

En conclusion

En conclusion, nous avons été charmés par l’Ellipse E1. Parfait commuter électrique, la ville est clairement son lieu de prédilection. Confortable, sécurisé, il présente de très nombreuses bonnes idées. Au top de cela, les clignotants réellement novateurs, ainsi que son alarme efficace une fois que l’on a prit le coup. Le vélo s’avère simple d’usage, plaisant et confortable, que demander de plus ?

Ellipse E1 Bleu

Des petites améliorations seraient au top : notamment une fixation pour un antivol de cadre et peut-être la possibilité de le faire évoluer avec une boîte de vitesse pour ceux ne souhaitant pas de single speed. Mais pour un coup d’essai, c’est une réelle réussite. D’autant plus pour un vélo assemblé en France, faisant l’effort de trouver un maximum de composants européens !

L’Ellipse Bikes E1 est disponible en précommande à 1 990€ pour les premiers 200 vélos (livraison prévue aux alentours d’avril) et à 2 490€ post précommande. Disponible sur le site du constructeur ici.

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