Comment conduire au Brésil : une expérience après 1000 km de roadtrip !

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Conduire au Brésil, c’est accepter de suivre des règles très différentes de celles du code de la route en France. Après 1000 km de route dans différentes régions du Brésil, je vais vous livrer quelques conseils pratiques. Sans oublier bien sûr que la conduite est très différente dans des villes comme Rio de Janeiro, Sao Paulo, et sur les grands axes routiers à la campagne sur de très longues distances.

Ces dernières années, je me suis baladé en voiture dans le Pantanal – une magnifique région humide à l’ouest du Brésil -, sur la côte Nordeste en roadtrip entre Maceio et Natal – royaume des plages, et dans un environnement plus urbain évidemment. De l’agitation des grandes villes comme São Paulo et la dangereuse Rio de Janeiro aux routes plus paisibles longeant la côte ou serpentant à travers le Pantanal, j’ai découvert que conduire ici est bien plus qu’un simple déplacement.

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Je vais vous parler des spécificités de la conduite au Brésil, en partageant des conseils pratiques et des anecdotes personnelles, afin de vous donner une vision réaliste de ce que c’est que de prendre la route dans ce pays aux mille visages. Que vous soyez un conducteur expérimenté ou débutant, je vous invite à me suivre dans ce récit qui, je l’espère, sera aussi informatif qu’intéressant.

Respecter le code de la route brésilien est essentiel

Avant de plonger dans les détails de mon aventure routière au Brésil, il est primordial d’établir un point essentiel : le respect scrupuleux du code de la route est indispensable en toutes circonstances. La conduite dans un pays étranger peut s’avérer déroutante, mais il est crucial de se rappeler que la sécurité doit toujours être la priorité.

Les conseils et observations partagés dans cet article ont pour seul but de rendre votre expérience de conduite au Brésil moins dangereuse et plus agréable. Ils ne sauraient en aucun cas remplacer les règles et normes de conduite locales. Chaque conducteur est responsable de sa propre sécurité et de celle des autres usagers de la route. Ainsi, je vous invite à aborder ce guide comme un complément à votre connaissance et votre respect du code de la route brésilien, et non comme un substitut.

Est-ce que mon permis de conduire est valide au Brésil ?

Oui, le permis de conduire français est reconnu au Brésil pour une période temporaire de 180 jours. La date faisant foi étant bien sûr le tampon de la police aux frontières brésilienne. Au-delà des 180 jours, il faut entrer en contact avec le DETRAN, l’organisme publique en charge du transport au Brésil.

Les touristes français peuvent donc conduire au Brésil avec leur permis français sans avoir à se préoccuper d’une traduction officielle en portugais ou d’un permis de conduire international, qui est une traduction de leur permis national. Il est important de vérifier les dernières informations avant le voyage, car les réglementations peuvent évoluer.

Mes conseils de conduite au Brésil, en vrac !

#1 : Méfiez-vous des trous !

A mon sens, le danger N°1 pour rouler au Brésil est l’état de certaines routes, voire certaines portions de routes. Les grandes villes sont mêmes touchées par de nombreuses « imperfections » de la chaussée. Imperfection ici veut dire « voiture KAPUT si vous prenez le trou » 😀

Donc gardez toujours un œil sur la chaussée, même en ville. Il est assez fréquent que même une canalisation soit « ouverte »… et qu’une personne bien intentionnée ait eu la gentillesse de mettre une branche dedans pour prévenir.

#2 : Tenez votre droite, mais pas trop (entre autres à cause de ces fameux trous)

Normalement, le code de la route implique de bien rouler à droite. Mais alors soyez ultra vigilant aux trous qui sont particulièrement présents sur le bas côté droit. Entre les égouts à moitié ouverts, les fameuses « imperfections » de la voierie, les voitures stationnées n’importe comment, les camions en double file pour la livraison… la file de droite est souvent désertée surtout en ville.

Pour les grands axes autoroutiers, cela dépend véritablement du tronçon. Il faut naviguer entre bonne et mauvaise chaussée empruntée par les camions.

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#3 : Pour les feux tricolores : faites comme les locaux

Attention, certains feux sont positionnés de l’autre côté du croisement. Il faut donc s’arrêter au bon endroit… ou pas ! Vous serez vite dérouté de voir que, particulièrement la nuit, les brésiliens ne s’arrêtent pas au feu.

Quelles sont les explications de cette conduite ? Dans les grandes villes comme Rio, Sao Paulo, certains disent faire cela par sécurité. Pour éviter un carjacking sauvage. D’autres disent que c’est surtout pratique… de nombreux grands axes étant bien vides de voiture et avec suffisamment de visibilité.

Dans le doute, copiez les locaux ! S’ils s’arrêtent, arrêtez vous. S’ils passent, passez sans vous poser de questions. J’ai même roulé vers Natal sur une route semblant à un périphérique en pleine journée, avec des feux non respectés par aucun des automobilistes.

#4 : Respectez les limitations de vitesse

Même si personne ne respecte ces limitations, soyez très vigilants car ces règles ont une certaine logique pour la sécurité de tous. D’ailleurs, les routes sont parsemées de radars pour le contrôle de la vitesse. Il sont réellement sur de petites sections de quelques dizaines de mètres.

Comme en France, tout le monde freine juste devant, passe 10km/h en dessous de la limite, et accélère de nouveau juste après. Les locaux se feront un plaisir de vous dépasser à toute allure, et parfois sans réelle notion de sécurité…

#5 : Privilégiez les grands axes

Roulez sur les grands axes en ville, évitez les petites rues. Pour des raisons très légitimes de sécurité, de présence de favelas dans les grandes villes, et surtout car les GPS ne sont pas vraiment très à jour des plans de circulation ! Même les VTC n’hésitent pas à dire préciser lorsqu’une zone est hasardeuse.

De toute façon, j’ai remarqué que les brésiliens privilégiaient naturellement de passer par ces gigantesques boulevards plutôt que d’utiliser les petite rues lardées de ralentisseurs, stops, priorités à droites et autres trous dans la chaussée. Et ce, même si le GPS indiquait une autre durée pour un autre itinéraire.

#6 : Attention à vos amortisseurs et bas de caisses !

Les ralentisseurs du Brésil sont bien plus hauts, et biens plus nombreux qu’en France. Ces fameux « quebra-molas » se traduisent littéralement « fracasseurs de ressorts » !!! Vous en trouverez souvent en ville dans les grands axes pour « tenter » de faire ralentir les locaux.

Sur les grands axes, on en trouve aussi, notamment à l’entrée et à la sortie des villes, toujours dans l’optique de faire ralentir sur les zones potentiellement dangereuses.

#7 : Rouler sous une tempête tropicale

En cas de tempête tropicale : arrêtez vous seulement si vous ne représentez pas un obstacle trop proche de la chaussée. Les camions – eux – ne s’arrêtent pas, ni même ne ralentissent… Il faut donc IMPERATIVEMENT que vous ayez une belle distance de 1 ou 2 mètres entre la route et le véhicule stationné pour s’arrêter.

Je parle d’expérience d’une jolie tempête tropicale de quelques minutes entre Campo Grande et Bonito. Les poids lourds eux ne s’embêtent pas avec quelques gouttes de pluie.

Et en conclusion ? Conduire au Brésil n’est pas si difficile !

Il suffit de ne pas trop stresser. La conduite y est agréable sur les grands axes. Pas si compliquée en ville, il faut s’adapter et prendre le temps d’observer un peu avec un local au volant si possible.

Autrement, à l’exception de ces quelques règles, les routes sont plutôt propres.

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