C’est avec un plaisir non dissimulé que nous avons aujourd’hui en test un de nos coups de cœur du Paris Audio Vidéo Show 2021. Et oui, l’ensemble 2.1 connecté, discret et minimaliste de Cabasse est enfin passé au crible de notre laboratoire de test.
Un ensemble discret et élégant
Un packaging de luxe pour les Cabasse The Pearl Keshi
A peine le carton ouvert, Cabasse nous rappelle que nous sommes face à un système haut de gamme totalement assumé (rappel, l’ensemble est vendu aux alentours de 2500€). Le packaging des Keshi est superbe. La boîte (ou devrait-on dire l’écrin) en bois contient les enceintes, la télécommande et l’ensemble de la connectique nécessaire pour le bon fonctionnement de l’ensemble.
Un sac du plus bel effet et un tissu élégant protègent individuellement chaque enceinte. Une fois déballée, on est donc face à 3 enceintes au format rond (normal me direz-vous pour une gamme Pearl).
Trois enceintes discrètes forme le kit Cabasse The Pearl Keshi
La plus imposante est sans conteste le caisson de basse. D’un diamètre de 23cm, elle pèse un poid conséquent de 6kg. Cette sphère héberge un haut-parleur de graves de 17cm et peut délivrer jusqu’à 450 watts.
Son côté très design rappellera à certains l’étoile noire de Star Wars, d’autant plus qu’elle est comme en lévitation, soutenue par un pieds en acier. On y retrouve l’ensemble de la connectique et c’est elle qui servira de « pilote » pour les deux satellites.
Les satellites de leur côté vont surprendre par leur taille. Bien plus discrètes, ce sont deux globes de 8cm de diamètre pour 550 grammes, également comme en lévitation sur leur socle métallique. Chacune est dotée d’un haut-parleur large bande Dom55 de 55mm et pouvant délivrer jusque 300 watts.
Les deux enceintes ne possèdent que des câbles d’enceintes assez long (3 mètres) doté de fiches banane qui viendront s’insérer dans le caisson de basse.
Les enceintes s’intègreront sans aucun soucis à tous les intérieurs. Et ce d’autant plus que le kit est disponible, comme à l’accoutumé, en blanc et noir.
Cabasse The Pearl Keshi : des enceintes pleines de fonctionnalités
Elles se connectent à tout
Le kit Cabasse The Pearl Keshi possède une connectique des plus complètes. Ainsi, sous le caisson, on trouvera un port ethernet, une entrée optique, une entrée mini-jack 3,5mm et un port micro-usb.
Évidemment, la majeure partie de la connectivité des enceintes est sans fil. C’est d’ailleurs ce qui fait toute sa force. On peut donc la connecter en wifi ou Bluetooth afin de diffuser notre musique favorite !
Sur ce sujet, il est donc possible en passant par l’application Cabasse StreamCONTROL (qui s’améliore par rapport à notre test des Akoya, mais a encore de la marge de progression en terme d’interface et de réactivité) de se connecter à son service de streaming favori. On retrouve les ténors du marché (Tidal, Qobuz…) mais également la possibilité de streamer la musique de votre réseau local, celle de votre téléphone, par le port USB ou encore les radios internet.
Depuis fin 2021, l’ensemble de la gamme Cabasse The Pearl est également compatible AirPlay 2 pour les amoureux de la marque à la pomme !
Des fonctionnalités pour une musique parfaite
L’installation du kit est très simple et standard, nécessitant de passer par l’application Cabasse.
D’ailleurs, une fois l’installation réalisée, les enceintes vont réaliser un calibrage audio CRCS. Ce calibrage (basé sur un micro présent dans le caisson) va permettre d’adapter au mieux le kit à l’environnement d’écoute.
Sur la partie écoute, les Keshi peuvent lire évidemment les fichiers audio en Hi-Res jusqu’à 192 kHz et 24 bits. La technologie DEAP déjà testée sur la sa (très) grande sœur : la Pelegrina corrige en permanence l’écoute.
Cabasse The Pearl Keshi : Un système hi-fi de grand classe
Bon et alors, elles sonnent comment ces petites Keshi ? Pour cela, allons donc les écouter à l’aide de fichiers FLAC ou Hi-Res sur l’application Qobuz.
Sting & Eric Clapton – Lethal Weapon 3 – It’s Probably Me : On démarre directement pour faire frémir les basses du caisson des Keshi. L’ambiance est ronde avec une belle présence. Les détails de la guitare de Clapton sont parfaitement détachés du reste du mix, la voix de Sting parfaitement retranscrite. On est scotchés par une telle finesse et ampleur venant d’un si petit système.
Sia – 1000 Forms of Fear – Chandelier : Mettons un peu les Keshi à l’épreuve sur un format différent. Et à nouveau, nous ne sommes pas déçus ! L’énergie du morceau est bien retranscrite. Les voix sont mises en avant, les basses peut-être un poil en retrait, donnant un rendu plus « hi-fi » qu’urbain. C’est clairement la marque de fabrique de la maison.
Dr. Dre – 2001 – Still D.R.E : A nouveau, si les basses ne sont pas mises en avant, on ne peut qu’admirer leur rondeur, présence et définition sur ce morceau mythique. Les voix sont impeccables, et le piano s’affirme comme jamais dès les premières secondes. Une écoute de grande classe, bien que l’on aurait pu pousser un peu sur la présence qui parfois semble un peu sur le retrait.
Lionel Richie – Back to Front – Easy : Une chanson qui a son ambiance propre. Les enceintes rendent hommage à la voix de Lionel Richie, ainsi qu’au piano. Très en avant sans jamais s’imposer, le rendu est harmonieux et complet. La spacialisation est légèrement décalée du côté du caisson de basse et l’on ressent à nouveau une légère sensation de retenue.
Portishead – Dummy – Glory Box : La montée en puissance d’intro est un vrai plaisir. La pureté et propreté des basses est savoureuse à écouter. Le rendu des voix et découpage du mix est parfaitement retranscrit, et chaque craquement de vinyle vient fire l’illusion de la chaleur du support. Chaleur retranscrite par la rondeur des basses. Cependant nous ne sommes pas dupes, et les voix franches trahissent la source numérique utilisée !
Iron Maiden – Fear of The Dark – Fear of the Dark : Faisons un peu décoller les membranes des Keshi avec un bon classique de metal ! Les guitares saturées dès l’intro trahissent la taille des petits satellites qui jusqu’ici arrivaient à faire l’illusion d’une grande ! Une fois que l’on revient sur les riffs nets et la voix de banshee de Bruce Dickinson, on sent les Keshi dans leur monde. La saturation leur va donc plutôt très bien !
Le duel entre les jeunes Keshi et les honorables Caravelle
Pour le plaisir des oreilles, nous avons également réalisé une écoute comparative du kit Cabasse 2.1 Keshi avec les honorables Cabasse Caravelle M1 dont je vous parlais ici branchées sur un ampli home cinema Yamaha RX-AX1080. Le test a été réalisé notamment sur la chanson True Sorry d’Ibrahim Maalouf :
Sur les premiers instants du morceaux, il faudra une oreille très exercée pour différencier les Keshi des Caravelle. Les jeunettes et les senior partagent une coloration réellement très similaire, pour ne pas dire identique ! Passé la première minute, quant la trompette vient se faire accompagner, on commence à ressentir plus clairement les différences. Si les Keshi sont brillantes, elles ne peuvent tout de même rivaliser en amplitude et présence avec d’honorables enceintes bibliothèques. Ce manque de présence ressenti sur les écoutes (notamment Dre ou Lionel Richie) est plus facilement identifiable en écoute comparative. Comme si les Keshi avaient un frein à main empêchant de chanter comme leurs ancêtres.
En conclusion, ce kit 2.1 Cabasse Keshi est totalement bluffant. Discret, esthétique, il offre un son d’une finesse et d’une qualité remarquable. Et ce toujours dans la qualité hi-fi qui est la marque de fabrique de Cabasse. Pas de graves sur-développées ici ni de promesse de puissance décoiffante. Vous n’y trouverez que votre musique, jouée et retranscrite avec les honneurs qu’elle mérite.
Alors oui, en les poussant un peu, ces petites Keshi ont quand même quelques points faibles (car il faut bien en trouver un peu). Si les enceintes de 8cm sont impressionnantes, elles ne font pas (encore) de miracles. Elles sont bluffantes pour leurs tailles, mais on peut ressentir leurs limites en terme de présence et d’amplitude. Sur une petite surface d’écoute, la localisation du caisson de basse impactera également votre écoute. En effet, beaucoup repose sur lui et il aura tendance à « tirer la couette » de la spacialisation vers lui assez vite. A positionner donc en position centrale.
Quoiqu’il en soit, ces défauts mineurs ne gâchent aucunement l’expérience. Et de part leur look, la qualité de leur rendu, ces Keshi méritent – et de loin – les honneurs. Ce sont des enceintes superbes, justifiant totalement leur prix « hi-fi » de 2 500€. Vous n’en regretterez pas 1 euro, nous vous l’assurons !
Les Cabasse The Pearl Keshi sont disponibles dès aujourd’hui au tarif de 2 490€