Critique de la novella Les Portes Perdues Tome 1, Les Enfants Indociles

Publié en anglais en 2016, la novella acclamée de Seanan McGuire arrive enfin en édition française.

Triplement récompensée par le prix Hugo du meilleur roman court 2017, le prix Nebula du meilleur roman court 2016 ainsi que le prix Locus du meilleur roman court 2017, le premier tome Les Portes Perdues s’ouvre au public francophone amateur de Fantastique. Auteure prolifique, Seanan McGuire (43 ans en 2021) a déjà publié les cinq autres tomes de la saga Les Enfants Indociles. Mais pas que : elle a scénarisé du Spider Gwen et X-Men pour Marvel, écrit de nombreuses sagas, et même pour l’univers Star Wars.

Synopsis Les Portes Perdues de Seana McGuire

Rien n’est plus terrible pour un enfant que la désillusion. Encore pire lorsque les mondes a priori imaginaires ne le sont pas, et que vous en êtes chassé alors même que vous ne désirez rien autre que d’y vivre pour l’éternité. Les Portes Perdues c’est le début de l’histoire de Nancy, revenue des Limbes, qui arrive à l’école spéciale acceuillant les enfants Indociles. Est-ce que Eleanor West – la maîtresse des lieux – est à la hauteur pour répondre aux souffrances de Nancy suite à son retour dans la réalité ? C’est sans compter une série de facheux événements : des meurtres sauvages proférés à l’encontre des jeunes résidents en quête de guérison… ou de retour dans leurs mondes pas si imaginaires que cela.

Un univers glaçant

Ce qui frappe d’entrée de jeu est la froideur avec laquelle les héros du roman de Seanan McGuire évoluent dans la réalité. La réalité étant notre monde bien réel et pas les mondes fantasques de ces enfants indociles. L’explication est simple : ils en sont détachés totalement.

De fait, ces jeunes adolescents ou adultes-enfants ont vécus parfois bien pire qu’un simple meurtre dans leurs aventures que seule l’imagination peu limiter. Mais nous n’allons pas en dire plus. Bref, on pourrait s’étonner de la facilité déconcertante de notre groupe de anti-héros à faire face à l’horreur. Ces gamins ont grosso modo entre 15 et 20 ans et n’ont pas froid aux yeux… D’autant plus que l’auteure ne lésine pas sur les détails de descriptions physiques. Cela rentre dans la tête du lecteur.

En matière d’univers on pourrait nommer en point de comparaison, Sucker Punch, ou Shutter Island dans le registre cinématographique. Bien sûr les scénarios n’ont rien à voir même si le film de Zack Snyder en serait le plus proche sur le fond autant que sur la forme.

Que peut-on reprocher aux Portes Perdues ?

Premièrement, qu’il ne soit pas plus long. Ce roman court se dévore en quelques heures seulement. Il va nous falloir trouver la suite en anglais tant que la traduction française n’est pas disponible (sortie du tome Les Portes Perdues le 1er Septembre 2021).

Deuxièmement, tout de même quelques facilités sur l’écriture de l’intrigue. L’aboutissement au twist final était prévisible sinon hautement probable dans le déroulé de l’histoire.

Autrement il est difficile de faire beaucoup de reproches. C’était vraiment pour la forme et un avis très personnel. Votre chroniqueur aurait préféré plus de fantastique. Une adaptation prévue par SyFy Plus le lecteur avance profondément dans l’histoire, plus le potentiel d’adaptation se renforce.

L’univers des Enfants Indociles est une mine d’or visuelle et l’écriture de Seanan McGuire nous entraîne toujours plus loin, décrivant parfois très graphiquement des scènes sanglantes. Et bien sûr il y a les mondes imaginaires… En adaptation, on imagine facilement une sorte de crossover entre la série Netflix Locke & Key, le film Miss Peregrine et les Enfants particuliers de Tim Burton, ou Narnia.

Sans parler du classique Alice au Pays des Merveilles de nombreuses fois adapté, et de Sucker Punch déjà évoqué plus haut.

Les Portes Perdues : Les Enfants Indociles Tome 1 : à lire en ebook ou en bon vieux format papier.

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