Analyse de l’album Led Zeppelin III
C’est l’album de l’émancipation de Led Zep. Beaucoup plus de compositions originales, rythmiques moins rapides, recherche d’un nouveau style, expérimentations de plus en plus nombreuses. Paradoxalement, Led Zep III était l’album le plus attendu du moment par le public et la critique, et pourtant le changement de style perturbe.
Avec plusieurs décennies de recul, et en écoutant les albums de nouveau avec attention et dans l’ordre chronologique, le changement de style est clairement marqué avec plus d’orgue, de synthé et divers instruments.
Immigrant Song ouvre l’album de manière punchy avec un riff devenu reconnaissable sur des millions. Le riff ainsi que les thématiques viking abordées qui seront largement reprises par le courant Heavy Metal. Dans un style déjà différent, Friends donne le la en démarrant sur des accords de guitare planants et des percussions limites orientales. On est déjà à la limite du retour au psychédélique !
Puis Celebration Day continue dans les mélanges de sonorités originales. La guitare légère se joue de la ligne de basse très sévère et incroyablement magnifique. Un titre révélateur de la puissance créatrice commune du quatuor.
La face A est riche de titres assez courts, à l’exception de Since I’ve Been Loving You qui affiche 7 :25 ! Et c’est l’une des plus belles chansons d’amour du groupe, puissamment inspirée du blues et totalement adaptée au style de Led Zep. Le solo de guitare de Page sublime magnifiquement la voix haut perchée de Plant.
Il était surement impossible de revenir à des vikings pour clore la face A, et donc c’est une énième chanson d’amour qui clôt la galette. Out on the Tiles c’est avant tout un riff diaboliquement efficace trouvé par le batteur du groupe.
De nouveaux instruments s’affichent clairement sur la face B qui est plus acoustique et calme, avec de prime abord Gallows Pole mettant en avant du banjo et de la mandoline. La guitare et la basse sont toujours présentes, bien que les expérimentations se traduisent de plus en plus en mélanges de genres. Tangerine propose quand à elle de l’harmonica pour une piste toute en douceur. La simplicité des mélodies folk perdure sur toute la fin de l’album avec That’s The Way, Bron-Y-Aur Stomp, et la reprise de Bukka White Hats Off to (Roy) Harper.
Pas mal !
J’aime bien l’analyse qui est assez différente de ce que je vois sur le net.
Pour info « la batterie au sonorités intéressantes » c’est le tabla, instrument indien.