Après une belle journée d’introduction (Judas Priest, Alice Cooper, Sodom… Lire plus ici), deux de vos chroniqueurs préférés retournent dans l’enfer clissonais une seconde journée. Au programme du 20 juin 2015 : de la bière, du rock, du heavy metal, de la bière, du metal folklorique, sans oublier la bière.
Ce qu’il faut retenir de cette journée
En guise d’introduction et sous un beau soleil, les pulpeuses chanteuses des Butcher Babies attirent la foule au Mainstage 01 pour une session de metalcore californien. Le côté hyper répétitif et agressif de ce style musical est largement compensé par la plastique irréprochable de Heidi Shepherd et Carla Harvey. Les photos parlent d’elles-mêmes !
La pause midi permet de se relaxer en se baladant au fameux Kingdom of Muscadet et les nombreux restaurants qui sont proposés. Ayant repris des forces, on reprend plus classiquement avec l’excellent Ace Frehley (génial ex-guitariste de Kiss). Fidèle à lui-même, son hard rock/heavy metal classique ne surprend pas, mais c’est propre et sans fioritures. A la manière de Billy Idol au jour 1, il n’est venu qu’avec sa gratte et ses zikos. Le but : Jouer. Et ça marche.
Changement radical de style avec Onslaught. The Altar (scène couverte idéale pour se protéger pendant une heure du soleil) subi les riffs agressifs du groupe de thrash metal britannique. La foule en liesse gueule le fameux Six Six Fucking Six et tout le monde est heureux !
Sur le Mainstage 01, les suédois de Bakyard Babies étaient plus cool, nous offrant leur meilleur hard rock teinté de punk et de glam, devant une foule qui se reposait avant l’arrivée d’une tornade australienne…
Après un concert de AC/DC quelques semaines auparavant, Airbourne avait fort à faire pour convaincre le public que la différence était réelle entre les deux groupes australiens. Et Airbourne a largement accompli sa mission ! Leur hard rock va encore raisonner longtemps dans les mémoires des festivaliers. Premièrement car ils sont victimes d’une panne de son pendant 10 bonnes minutes. Le concert essaie de continuer malgré tout sur le mur de Marshall. Ce qui n’empêche pas le génial Joel O’Keeffe de faire le showman pour rattraper le coup. Deuxièmement car l’ambiance est folle malgré le souci technique ! Rock n roll décontracté, sans prise de tête et à fond de balles ! Comme à son habitude, Joel éclate bon nombre de canettes de bières sur son crane et tout se déroule au mieux (d’aucun diront que c’est normal que le son ai sauté vu les litres d’alcool qu’il balance sur le matos !).
Une petite pause de 5 minutes et vos chroniqueurs changent d’ambiance avec L7, l’excellent groupe grunge. La nostalgie Nirvana / converse / jeans troués revient à grand galop ! Il faut dire que nous sommes tous deux grands fans de grunge et de Nirvana en particulier… Un très bon concert des L7 qui fait oublier les rides de ce courant bien éphémère des années 80/90…
C’est le bon moment pour faire un pause bouffe / bière pour se remettre en état et assister (de loin) au show de Slash feat Myles Kennedy, ou devrait on dire Myles Kennedy feat Slash tellement l’un écrase l’autre sur scène aujourd’hui. On est bien loin de la gloire des Guns N’Roses, et Slash nous épargnera (à notre plus grande joie) le solo de 20 minutes qu’il avait réalisé dans la douleur au Zénith il y a quelques mois. Heureusement, Myles Kennedy assure le show et sais comment faire memonter la température à Clisson ! Il peut même se payer le luxe de nous faire oublier un moment Axl Rose sur un Sweet Child O’Mine et Paradise City digne de la grande époque !
Et ce samedi est bien rempli car nous rempilons avec Killing Joke en Mainstage 02. Le timbre de voix particulier de Jaz Coleman retenti dans la fournaise de Clisson. Le rythme est plus lent que le reste des scènes.
Afin de laisser sa chance à tous les styles présents au Hellfest, l’après-midi continue avec Ensiferum sur la scène The Temple. Les finlandais sont les spécialistes reconnus dans leur catégorie qu’est le folk metal. Vous vous demandez ce que cela peut être ? C’est tout simplement des chants folklorique et joyeux afin de bien préparer une armée partant chasser du dragon (avec forte dose de guitares saturées). C’est amusant le temps de quelques titres puis il faut penser à se positionner pour ZZ Top.
Grand écart de la Finlande au Texas avec nos papys de ZZ Top. Toujours aussi sereins (d’aucuns diront fatigués) sur scène, le trio mythique enquille les morceaux sans sourciller, arrivant même à faire se dévoiler quelques paires de boobs dans le public. La barbe fait des ravages auprès de la gent féminine, que voulez-vous…
Faith No More démarre sur les chapeaux de roues avec un Mike Patton qui nous lancera un : “Fuck the Hellfest”. A défaut de l’Enfer, FNM pour les intimes va nous offrir un peu de paradis dans le Hellfest. Et vous savez quoi ? Vous allez aimer ! Le pari est osé mais réussi, et c’est sur une scène blanche immaculée avec un parterre de fleurs que Mike Patton et sa troupe nous feront rêver. Prestation d’exception (en pouvait-il être autrement), FNM réussi à proposer le meilleur show du jour, si ce n’est du fest entier ! Les titres ont été réarrangés pout le live, et Patton et son équipe passent du funk au metal en passant par de la soul sans aucun soucis. Un concert cohérent, mythique, qui transporte son public. Chapeau bas monsieur Patton !
Feu d’artifices des 10 ans du Hellfest
Pour les dix ans du festival, les organisateurs ont souhaité marquer le coup avec un énorme feu d’artifice de 15 minutes. Une courte animation sur écran géant salue le travail des bénévoles et salariés qui bossent dur pour que le festival ai lieu tous les ans. Encore une fois un grand bravo à eux.
Le feu d’artifice est tiré dans le plus pur esprit Rock n Roll : Thunderstruck retenti et le public est aux anges. A la surprise générale, la musique enchaine sur Bohmian Rhapsody de Queen et c’est 50.000 personnes qui chantent devant un feu d’artifice de folie. Un pu de Slayer pour finir et les festivaliers sont très très chauds pour accueillir Scroprions !
Les pas si vieux Scorpions !
A la suite de ce feu d’artifice d’anniversaire, ce sont nos allemands de Scorpions qui viennent abreuver de musique une foule en délire après l’enchaînement FNM/Feu d’artifice. Et si l’on pouvait craindre une certaine fatigue de Klaus Meine et ses acolytes, il n’en est rien. Enchaînant intelligemment entre les vieux tubes (The Zoo, Blackout, Always Somewhere…) et le dernier album (Rock ‘n’ Roll Band, Big City), Scorpions s’amuse sur scène, et on comprend pourquoi ils ne souhaitent pas s’arrêter ! Et quand 80 000 personnent chantent à l’unisson Wind of Change, Rock you like a Hurricane, une certaine magie embrase le Hellfest. Et on ne compte pas les couples qui s’embrassent sur Still Loving You, cela en serait indécent.
Sur le chemin du retour, nous sommes obligés de passer saluer Venom. Quand on arrive sur la scène, on a cette impression de déjà vu / déjà entendu. Rien de plus normal, ce groupe est considéré comme un pilier fondateur du Black Metal et très fort influenceur du death et thrash… Donc tout le monde s’en est assez largement inspiré ! Le mythique groupe ne passe pas très souvent en France, il ne fallait donc pas les rater ! Un grand plaisir de revenir aux sources surtout que malgré les années, Venom assure encore.
Et c’est bien fatigués que nous retournons nous coucher pour préparer la dernière journée…