Explication des meilleurs albums de Bob Dylan

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Il est certainement le plus grand songwriter de tous les temps. Robert Allen Zimmerman, aka. Zim, aka. Bob Dylan. Prix Nobel de littérature en 2016 (fait unique pour un parolier !), Zim s’est fait connaître dans les années 1960 par ses textes inspirés, parfois explicites, parfois plus allégoriques. Il a composé quelques uns des plus grands hymnes du XXe siècle comme Blowin’ in the Wind, The Times They Are a-Changin’ (utilisée dans le superbe générique du film Watchmen), Like a Rolling Stone… sans compter les albums mythiques sur lesquels ces chansons sont posées.

Prenons le temps de revenir sur ces plus grands albums de Bob Dylan. Pour ceux qui souhaitent reprendre les meilleurs albums des années 60, c’est par ici, et évidement, difficile de parler de ces années sans mentionner non plus les Beatles.

Explication de Briging It All Back Home de Bob Dylan (1965)

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Trahison pour les uns, coup de génie pour les autres, Bringing It All Back Home est en tout cas un choc qui ne laisse pas indifférent. Quand la star folk Bob Dylan abandonne sa guitare acoustique après 4 albums pour offrir une face A totalement électrique à Briging It All Back Home. 

On enchaîne Subterranean Homesick Blues, She Belongs to Me, Maggie’s Farm, Love Minus Zero, Outlaw Blues… qui resteront des classiques (maintenant électriques) du Zim.

Et puis vient la face B. S’ouvrant par Mr. Tambourine Man, on (re)découvre le Bob Dylan des origines, qui donnera ensuite quelques beaux chef d’oeuvres avec It’s Alright, Ma (I’m Only Bleeding) et It’s All over Now, Baby Blue. 

Bref, une galette d’exception comme peu savent en fournir, le premier album de folk rock pour beaucoup… et ce n’est que le premier disque du songwriter sur 1965…

Analyse d’Highway 61 Revisited de Bob Dylan (1965)

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1965 est l’année de la consécration pour le songwriter. Si en mars Bringing It All Back Home bouscule la posture de Dylan avec l’arrivée de l’électrique, il revient 5 mois plus tard avec un album coup de poing ultime.

Ce coup de caisse claire de Like a Rolling Stone qui ouvre l’album marque l’entrée de Bob Dylan dans l’histoire. Pour beaucoup, ce coup de caisse claire vous ouvre immédiatement la porte d’un nouveau monde, un choc en plein coeur dont les plus de 6 minutes du morceau ne suffiront pas à encaisser le coup. Like a Rolling Stone transformera pendant longtemps le rock par son rythme unique et ses paroles témoignant du brio de son auteur.

Le reste de l’album n’est pas en reste, avec un Tombstone Blues “bluesy”, la langueur de Ballad of a Thin Man, l’ambiance unique de Queen Jane Approximately ou alors le plus classique par sa structure Desolation Row. Chaque chanson est un nouveau classique du Zim, et restera longtemps dans les esprits.

Deux disques, deux chef d’oeuvres, 1965 restera l’année de Dylan

Explication de Blonde on Blonde de Bob Dylan (1966)

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Premier double album de l’histoire du rock (enfin on croit, on vous laisse vérifier). Blonde on Blonde retrouve ce qui fait la patte de Dylan : un mix folk / électrique parfaitement juste, des paroles qui vous brisent le coeur, et une richesse dans la composition qui trahit son auteur dès les premières mesures. 

Assemblage de folk, rock, country, cette galette est d’une grande richesse, on pense par exemple à la puissance de Rainy Day Women #12 & 35 ou au romantisme de Visions of Johanna. 

A côté, des chansons d’une grande tristesse comme la poignante One of Us Must Know (Sooner or Later) qui, selon les rumeurs, serait dédiée à une certaine Joan Baez. Ou alors Just like a Woman, qui a provoqué une levée de boucliers des féministes de l’époque. Sauf que ce poème qui semble dédié à Edie Sedgwick serait plutôt une chanson sur le passage à l’âge adulte… et un nouveau superbe poème sur l’échec des relations amoureuses de Zim.

Mais ce n’est pas tout, on y trouve aussi la joyeuse d’apparence I Want You, brillante par ses paroles et sa complexité narrative en seulement 3 minutes, Absolutely Sweet Mary ou encore la tragique Sad-Eyed Lady of the Lowlands qui vous tirera des larmes sur ses 12 (oui, 12) minutes.

Analyse de Blood on the Tracks de Bob Dylan (1975)

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“A real heartbreak album”, c’est comme cela que qualifie Blood on the Tracks le célèbre Hank Moody de la série Californication. Effectivement, c’est suite à sa rupture avec sa compagne de près de dix ans, Sara Lownds Dylan que Zim composera ce chef d’oeuvre (bien que Dylan citera Tchékhov comme inspiration). 

Après près 10 ans sans avoir eu de grand album (son précédent est Blonde on Blonde de 1966), il revient sur le devant de la scène avec cette galette qui sera numéro 1 aux USA puis double platine. 

Et c’est un album qui est marqué par la rupture. On y côtoie tristesse, nostalgie, désespoir dans des paroles qui tapent juste quasiment à chaque phrase, à chaque mot. 

Si Tangled Up in Blue est sa chanson principale que l’on retiendra de Blood on the Tracks, difficile de ne pas s’émouvoir sur Simple Twist of Fate, Idiot Wind ou encore le fragile If You See Her, Say Hello.

Les mots sont les rois de cet album, toujours accompagnés de belles orchestrations, simples, mais touchant au coeur et à l’âme… totalement raccord avec les paroles donc.

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