Explication des meilleurs albums des 60’s

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Explication de Music From Big Pink de The Band (1968)

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The Band s’est fait connaître du grand public en étant le groupe accompagnant un certain Bob Dylan sur les routes et sur ses disques entre 1965 et 1967, durant sa période “électrique”. D’ailleurs, Zim dessinera pour eux la pochette de cet album, Music From Big Pink. Enregistré dans une maison habilement surnommée Big Pink, l’album est donc, simplement, la Music From Big Pink. 

On retrouve sur l’album un rock désormais classique, loin des expérimentations d’un Hendrix ou du Velvet. Ici, on est sur du rock, teinté de jazz, de country, de folk. Cet album a inspiré Eric Clapton, George Harrisson, et un certain Roger Waters l’a même considéré comme le second album le plus inspirant de rock n’roll après Sgt. Pepper. Excusez du peu.

Caledonia Mission, We Can Talk, Chest Fever, Lonesome Suzie, This Wheel’s on Fire et évidemment The Weight sont des perles à découvrir et re-découvrir de The Band.

Analyse d’Astral Weeks par Van Morrison (1969)

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La fin des années 60 marque le pas pour un grand nombre d’albums plus ou moins planants, potentiellement inspirés par un certain nombre de paradis artificiels. Si on ne sait pas quelle est l’inspiration de ces derniers sur Astral Weeks, force est de constater que cet album réponds bien au concept du planant !

Un album plus folk et jazz que rock, où d’ailleurs quelques grands noms étaient présents. Richard Davis (qui a joué avec Ahmad Jamal) à la contrebasse, Connie Kay (qui accompagna Miles Davis à une période) à la batterie, le tout saupoudré d’une créativité musicale très jazzy nous confirme cette image de cet album.

Si Astral Weeks est devenu par la patine du temps un incontournable de toute discothèque idéale, il aurait été difficile de le deviner au vu de ses chiffres de vente à la sortie ! Pas forcément simple d’accès, c’est un disque à la fois hypnotique et écorché vif, avec des morceaux puissants.
Astral Weeks, Sweet Thing, Cyprus Hill, Madame George ou Ballerina sont à écouter attentivement pour découvrir toute la puissance de cet Astral Weeks de Van Morrison.

Explication de The Band par The Band (1969)

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On avait quitté The Band sur le superbe Music From Big Pink, ils reviennent quelques mois plus tard avec un album sobrement nommé The Band.

Au programme, un album composé comme un concept album autour de la vie du sud des Etats-Unis. On y parle des habitants du sud, de la boisson, des lieux fréquentés… mais toujours avec ce style accrocheur, quelque part entre le folk, la country et le rock. Les rythmes sont accrocheurs, les paroles catchy, bref, l’idéal pour un album qui saura entrer au panthéon de la musique du XXe siècle !

On y doit beaucoup au talent de Robbie Robertson, mais également au brio de l’ensemble des musiciens du Band, tous multi-instrumentistes. De belles compositions, qui semblent à première vue simples, mais qui pourtant à écouter dévoilent une richesse assez exceptionnelle. Pour s’en convaincre, écoutez les 4 minutes 41 seconde de Up On Cripple Creek ! The Unfaithful Servant est une superbe balade à (re)découvrir, au même titre que le brillant et funky King Harvest (Has Surely Come).

The Night they Drove Old Dixie Down est une perle traitant de la guerre de Sécession, certainement une des chansons les plus connues de The Band. Elle a été notamment reprise par Joan Baez en 1971 et a été propulsée au top des charts.

Analyse de In The Court Of The Crimson King de King Crimson (1969)

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Si A Day in the Life des Beatles est précurseur de l’avènement du rock progressif, In The Court Of The Crimson King en est un de ses premiers joyaux. Les Pink Floyd ont déjà réalisé The Piper at The Gates of Dawn et A Saucerful of Secrets quand sort cet album de King Crimson, cependant il faudra encore 4 ans avant l’apogée du genre avec The Dark Side of The Moon.

En attendant, on découvrira la superbe première oeuvre du groupe King Crimson, composé de Robert Fripp, Ian McDonald, Michael Giles et Greg Lake (qui rejoindra un petit groupe répondant au nom d’Emerson, Lake & Palmer par la suite). 

A mi-chemin entre le rock et le jazz, l’album est composé de morceaux d’une moyenne de 6 ou 7 minutes, chacun composé comme une symphonie spécifique, riche en orchestrations et harmonies. Chaque chanson possède son univers et son histoire (de la dénonciation de la guerre du Viet-Nam dans 21st Century Schizoid Man à l’univers délirant de The Court of the Crimson King).

The Court of the Crimson King préfigurera le concept album à lui seul, son histoire et son univers n’étant pas sans rappeler la guerre d’Atom Heart Mother ou les concept album The Wall ou encore Tommy, par respectivement Pink Floyd et The Who. Excusez du peu.

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