Explication des meilleurs albums des 60’s

van_60s_san_francisco
Courtesy of arnaud-Steckle on Unsplash

Explications de Forever Changes de Love (1967)

forever_changes

Un album qui malheureusement n’est pas des plus connus, et qui pourtant est une réelle réussite dans le pur style californien du summer of love. Si l’on pense naturellement à San Francisco de Scott McKenzie, Forever Changes de Love est certainement une pépite du style à redécouvrir. 

Au programme, des ballades joyeuses, nostalgiques ou sous LSD (The Good Humor Man He Sees Everything Like This, Andmoreagain, Old Man, The Daily Planet, The Red Telephone) ou chansons à l’orchestration vaste (quels cuivres), folle et décousue. On pense à Alone Again Or, parfaite ouverture, mais aussi à A House is not a Motel ou Maybe the People Would Be the Times or Between Clark and Hilldale. 

On profite également d’un enregistrement de qualité. Bref, à écouter des fleurs dans les cheveux au soleil !

Analyse de l’album The Doors des Doors (1967)

the_doors

Dès les premiers accords de Break on Through (To the Other Side), on ne peut qu’être qu’halluciné par la richesse et la rebellion qui émane de ce jeune groupe. Oui, The Doors n’est que le 1er album du groupe éponyme, mené par un certain Jim Morrison qui explose totalement la baraque.

Si l’album est arrivé sous les feux des projecteurs avec Light My Fire, il serait dommage de ne le réduire qu’à cela. Evidemment, la puissance de ce morceau en a fait une pièce majeure de la musique du XXe siècle. Mais écoutez la voix de Morrison sur The Crystal Ship ou End of the Night, c’est poignant.

Et ce clavier, tenu par Ray Manzarek donne une identité unique au groupe, le rendant reconnaissable entre mille. Sans compter les influences fortes de cet album, entre rock, jazz (The End), blues (Take It as It Comes)… un défrichage musical et une inspiration rarement vue pour une première galette… et quelle galette !

Explication de Are You Experienced du Jimi Hendrix Experience (1967)

are_you_experienced

Comment faire pour parler simplement de l’album qui a réinventé la guitare électrique, et fait décoller la (très) courte carrière d’un certain Jimi Hendrix ?

Déjà en parlant de sa manière de concevoir et totalement réinventer la guitare. Hendrix en exploite tous les sons possibles, joue avec les larsens, les wah, la distorsion comme cela n’avait encore jamais été entendu. Les effets sonores stéréoscopiques (Can You See Mee) exploitent le studio, en plus de ce qui est faisable avec la guitare. 

Un morceau tel que Third Stone From the Sun nous donne des clefs sur ce qu’un certain groupe de rock progressif répondant au nom de Pink Floyd délivrera dans les années à venir. Les frontières sont repoussées, mais on est loin de rester dans la technique pour la technique. 

Il suffit pour cela de lancer Foxy Lady (qui ouvre d’ailleurs l’album), Hey Joe (est-ce encore la peine de le présenter) pour se rendre compte qu’Hendrix sait jouer avec les harmonies et les mélodies pour nous offrir des chansons brillantes et entraînantes. Et on ne parlera pas de Purple Haze qui est une claque résumant à elle seule la force de l’album.

Les inspirations blues ne peuvent clairement pas être ignorées (réécoutez donc Red House pour voir ce qu’est un gros blues qui tache), mais elles ne sont pas les seules. 

Prenez un amas d’inspirations blues et pop, ajoutez une guitare électrique et tous les effets possibles, une pointe de génie, et vous obtiendrez Are You Experienced.

Analyse de The Velvet Underground par le Velvet Underground (1967)

the_velvet_underground

Si vous n’avez jamais écouté The Velvet Underground, vous en avez déjà vu la jaquette ! Mais si, vous savez, ce disque avec en jaquette une banane d’Andy Warhol. Andy Warhol qui sera le mentor de ce groupe au coeur de sa Factory. 

Le groupe n’aura peur d’aucune expérimentation et compose des chansons aux paroles tournant autour des thèmes peu appréciés de la morale (drogues dures, homosexualité, sadomasochisme…).

Loud Reed est à la composition et écriture de la quasi totalité des chansons, bien que l’on retrouve sa patte nonchalante et roublarde dès l’ouverture de l’album avec Sunday Morning, There She Goes Again ou I’m Waiting For The Man.

Le titre de l’album est changeant en fonction des media. Certains l’appellent simplement The Velvet Underground, d’autres juste and Nico, parfois The Velvet Underground & Nico et enfin les derniers Andy Warhol Presents The Velvet Underground & Nico (Andy Warhol étant le seul nom mentionné sur la jaquette). D’ailleurs, il est nécessaire de préciser que Nico est une actrice et mannequin habituée de la Factory qui vient chanter sur Femme Fatale, I’ll Be Your Mirror et All Tomorrow’s Parties.

L’album mêlera le rock, le folk (merci la voix chaleureuse de Lou Reed), mais aussi des expérimentations plus barrées venues de la créativité de John Cale (les deux derniers morceaux de l’albums sont une expérience à part). L’alchimie en fera l’album considéré comme le “most prophetic rock album ever made” par Rolling Stones et inspirera de nombreux artistes après lui, à commencer par un certain David Bowie…

Lire la suite : Une grande fin de décennie

Total
1
Partages
1 commentaire
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles sur le même sujet